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 [Extrait] Bouillon de poulet pour l'âme

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AuteurMessage
Felicia Cotroni
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Felicia Cotroni


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Date d'inscription : 09/08/2008

[Extrait] Bouillon de poulet pour l'âme Empty
MessageSujet: [Extrait] Bouillon de poulet pour l'âme   [Extrait] Bouillon de poulet pour l'âme EmptyMar 12 Aoû - 13:05

Roxy a écrit:
Le puits de Ryan, source de vie
http://wwwfr.ryanswell.ca/index.php

Sentez toujours la flamme qui brûle. Saisir les
leçons que nous devons apprendre pour nous rapprocher
davantage du pouvoir du rêve.

David Foster

Mon fils Ryan avait six ans et il était en première année quand son institutrice, Nancy, a parlé à la classe des pays en voie de développement et comment ils pouvaient aider les gens, les enfants surtout, ailleurs dans le monde. Elle leur a expliqué qu’en plus de ne pas avoir de jouets ou assez à manger, certains d’entre eux n’avaient même pas d’eau potable. L’idée que des enfants n’avaient pas de jouets, ni assez de nourriture, ni d’eau, a eu un énorme impact sur ces enfants confortablement installés dans leur classe à Kemptville, en Ontario.

Le directeur leur avait distribué une liste des prix de certains biens dans les pays en développement. Pour un sou, on achetait un crayon. Un dollar achetait un repas chaud. Deux, une couverture. Pour soixante-dix dollars on pouvait creuser un puits. Quand Ryan a entendu que des gens mouraient parce qu’ils n’avaient pas d’eau potable, il a été très touché. Il est rentré à la maison ce jour-là en disant qu’il lui fallait soixante-dix dollars pour l’école le lendemain matin.

Nous avons trouvé intéressant qu’il désire faire quelque chose d’important, mais nous ne l’avons pas pris au sérieux. Mon mari, Mark, et moi faisons du bénévolat, mais Ryan n’avait que six ans et nous avons ignoré sa demande.

Le lendemain, Ryan est rentré très contrarié parce qu’il n’avait pas pu apporter les soixante-dix dollars à l’école. Des gens mouraient, et il disait qu’il lui fallait cet argent.

Mark et moi en avons parlé et nous avons expliqué à Ryan que soixante-dix dollars était une forte somme. Cependant, s’il désirait vraiment faire quelque chose, il pourrait gagner cette somme.

J’ai dessiné un petit thermomètre sur une feuille et je lui ai dit: « Voici le nombre de dollars qu’il faut pour atteindre soixante-dix. Si tu es prêt à les gagner, nous te confierons des tâches supplémentaires. » Il a accepté avec joie. Nous avons donc mis une vieille jarre à biscuits sur le frigo et nous avons commencé à lui confier des tâches.

Ryan a travaillé, travaillé sans relâche. À chaque dollar gagné, il pouvait combler une nouvelle ligne sur le thermomètre et mettre l’argent dans la jarre à biscuits. Il travaillait sans cesse. Ryan a passé l’aspirateur, lavé les carreaux et encore plus.

Il a fait des travaux pour les voisins et ses grandsparents, a ramassé les branchages après une tempête de verglas – et tout l’argent allait dans la jarre à biscuits! Quand nous avons compris qu’il était sérieux, nous nous sommes dit: Bon! Que faire de l’argent une fois qu’il l’aura recueilli? Nous n’en avions aucune idée. Quatre mois plus tard, Ryan approchait de son but.

J’ai appelé une amie au SUCO (une agence de développement international du Canada) et je lui ai demandé des suggestions.

« Nous pouvons l’accepter ici au SUCO », a-t-elle répondu. « Mais laisse-moi m’informer pour trouver un organisme qui se consacre spécifiquement à la construction de puits. »

Brenda a communiqué avec EauVive à Ottawa et a pris rendez-vous pour nous. EauVive est un organisme canadien à but non lucratif qui fournit de l’eau potable et des installations sanitaires pour les gens des pays en voie de développement.

En avril 1998, nous avons eu notre rencontre, et Ryan a apporté sa jarre à biscuits pleine d’argent. Nicole, la directrice générale, et son adjointe, Helen, ont été très affables. Elles l’ont remercié et lui ont dit que son don était très important. Puis, elles ont ajouté qu’il faudrait beaucoup plus que 70 $ pour creuser un puits, en fait, il faudrait 2 000 $.

Cela n’a pas inquiété Ryan qui a répondu simplement: « Pas de problème. Je ferai encore plus de tâches! »

On parlait de plus en plus de Ryan et bientôt, nous avons reçu des appels des médias. Après la publication d’un article sur Ryan dans le Ottawa Citizen, nous avons commencé à recevoir des dons au moins une fois par semaine. Le rêve de Ryan touchait de plus en plus de gens et les incitait à donner.

Une école secondaire de Cornwall, en Ontario, a vendu de l’eau embouteillée et a remis un chèque de 228 $ à Eau- Vive pour le puits de Ryan. Le Central Children’s Choir d’Ottawa a donné 1 000 $ suite à un concert-bénéfice. L’Association de la Nappe phréatique de l’Est de l’Ontario a donné 2 700 $. De plus, pour chaque dollar amassé par Ryan, l’Association canadienne pour le développement international (ACDI) donnait deux dollars. Avant longtemps, Ryan avait recueilli plus que l’argent nécessaire à la construction de son puits.

Ryan a été invité au conseil d’administration pour discuter des détails du puits. Gizaw, l’ingénieur ougandais qui dessinerait et construirait le puits, était venu d’Afrique. Ryan lui a demandé: Combien de temps faudrait-il pour construire le puits? Où serait-il creusé? Pourrait-il avoir une photo? Quand Gizaw lui a demandé où il aimerait que le puits soit creusé, Ryan a décidé que ce serait bien s’il était près d’une école.

Le puits de Ryan a été creusé près de l’école primaire Angolo en Ouganda, Afrique, et il a été inauguré en avril 1999!

Cependant, les efforts de Ryan étaient loin d’être terminés.Son école tout entière a embarqué dans son rêve. D’abord, une levée de fonds a permis d’amasser quelque 1 400 $. Ensuite, l’école a organisé un échange de correspondance entre la classe de Ryan et les élèves de l’école primaire Angolo.

Le réseau de télévision CTV et plusieurs grands quotidiens ont publié des articles sur le projet et des interviews avec Ryan. Je m’inquiétais: toute cette attention lui monterait- elle à la tête? Quand j’ai posé la question à Lynn, l’enseignante de Ryan, elle a dit: « Je ne crois pas. Ryan n’en parle jamais à moins qu’on ne lui pose la question. » Puis, elle m’a raconté que la classe avait organisé une levée de fonds depuis le début de l’année et qu’on avait placé une bouteille d’eau sur son pupitre. Un jour, elle est entrée dans la classe et a trouvé Ryan en train d’enlever sa photo collée sur la bouteille. « J’ai déjà assez d’argent pour mon puits », a-t-il expliqué. « Ce puits-ci sera celui de ma classe. »

Un jour, Ryan a dit: « Je poursuivrai mes efforts jusqu’à ce que tout le monde en Afrique ait de l’eau potable. » Je me suis dit: Oh! J’ai déjà entendu dire qu’il fallait encourager ses enfants à avoir confiance et à avoir de grands rêves. Je ne voulais pas dire, comme j’avais failli le faire quand il avait demandé les soixante-dix dollars, qu’il ne pourrait, à lui seul, créer une différence. En vérité, c’était déjà fait!

Un soir, Ryan nous a confié qu’il aimerait éventuellement aller voir son puits. Je lui ai répondu: « Ryan, tu le verras ton puits. Peut-être auras-tu alors douze ans quand nous aurons mis assez d’argent de côté pour aller en Afrique, mais je te promets que tu verras ton puits. »

Un jour, Ryan était chez nos voisins et il leur a annoncé: « Quand j’aurai douze ans, j’irai en Ouganda pour voir mon puits. » Il a écrit à son correspondant, Jimmy Akana, en Ouganda pour lui dire: « Quand j’aurai douze ans, je viendrai te voir. » La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre dans l’école ougandaise, et tous les enfants ont écrit à leurs correspondants dans la classe de Ryan en demandant: « Viendras-tu avec Ryan? Savais-tu que Ryan viendra ici quand il aura douze ans? »

Dans sa réponse, Jimmy a dit: « Je bois toujours à ton puits et je t’en remercie. Nous serons tellement heureux de te voir ici en Ouganda quand tu auras douze ans. »

À l’occasion du jour de l’An, nos voisins, les Paynter, ont offert un cadeau spécial à Ryan – une quantité suffisante de Air Miles pour défrayer le coût en avion de la moitié du trajet pour trois personnes vers l’Ouganda afin de rencontrer Jimmy et voir son puits! Le Ottawa Citizen a demandé aux gens de donner d’autres Air Miles. Grâce à ces dons et à l’aide d’EauVive, mon mari et moi avons pu nous joindre à Ryan. Ensemble, nous pourrions voir cet incroyable puits qui avait permis aux amis ougandais de Ryan d’avoir de l’eau fraîche et potable à chaque jour.

Le 27 juillet 2000, nous sommes arrivés en camion à Angolo, en Ouganda. Nous étions presque arrivés quand un groupe d’enfants nous a vus et s’est mis à crier: « Ryan! Ryan! »

Ryan s’est étonné qu’ils connaissent son nom.

« Tout le monde à cent kilomètres à la ronde connaît ton nom, Ryan », a dit notre compagnon, Gizaw Shibru.

Au détour de la route, nous avons été renversés de voir une foule d’environ 5 000 enfants des écoles du voisinage qui se tenaient le long de la route et nous attendaient. À l’approche de notre camion, ils se sont mis à taper des mains en cadence pour nous souhaiter la bienvenue!

Gêné, Ryan a réussi à faire un petit signe de la main. Un comité d’accueil nous a ensuite dirigés vers l’école primaire Angolo. Le correspondant de Ryan, Jimmy, l’attendait, et après s’être salués, il a pris Ryan par la main et l’a conduit vers le puits pour la cérémonie d’inauguration. Nous étions très heureux en approchant du puits de Ryan. On l’avait orné de fleurs et dans le béton on avait gravé: « Le puits de Ryan: Créé par Ryan H. pour la commune d’Angolo. »

Un ancien du village a prononcé des paroles de remerciements: « Regardez nos enfants. Vous voyez comme ils sont en santé? C’est à cause de Ryan et de nos amis canadiens. Pour nous, l’eau est la vie. »

Ryan a aussi recueilli des fonds pour du matériel de forage afin de permettre à tous les districts d’avoir de l’eau fraîche, source de vie. À ce jour, Ryan a recueilli plus de 100 000 $ qui, grâce aux subventions de l’ACDI, sont devenus plus de 300 000 $!

Ryan a aujourd’hui onze ans et il n’a jamais arrêté. Il y a maintenant une Fondation du puits de Ryan. Son rêve a changé la vie de beaucoup de gens que nous ne rencontrerons jamais. Ce jour spécial en Ouganda a été l’un des plus heureux de ma vie et je ne l’oublierai jamais. Ryan a conclu sa journée comme d’habitude en récitant sa prière du soir: « J’aimerais que tous les Africains aient de l’eau fraîche. » Ryan m’a appris la force d’un rêve.

Susan Hreljac
Kemptville, Ontario
tel que raconté à Darlene Montgomery
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