Felicia Cotroni Déplaceur de vent
Nombre de messages : 191 Localisation : Trois-Rivières, Québec Date d'inscription : 09/08/2008
| Sujet: Juillet 2008 - L'espoir Mar 30 Sep - 19:40 | |
| - Felicia Cotroni a écrit:
- Le gouffre
Le gouffre. Noir et obscur comme la fin du monde. Cruel et indésiré tel un monstre amer et affable. Mon coeur se confumait dans d'atroces souffrances et mon esprit vagabondait vers des terres insouhaitées. Ce que cette douleur était intolérable! Même mes larmes n'osaient plus se montrer au grand jour tellement ce paysage morbide était irritant. J'étais seule. Sans toi. Sans vous. Sans personne à mes côtés pour m'aider. Fleurs fânées. Irrégularité des nuages sombres. Ma gorge se resserait telles les griffes d'un dragon en son sein. Mon air se disperçait dans ce monde sans vie et sans joie. Faible et torturée, je m'étais mise à crier ma terreur et ma tristesse. L'écho de mes cris se répercutait sur les pierres des falaises environnantes. Personne d'autre que moi-même pour répondre à mon appel à l'aide. Épuisée de ces pertes d'énergie inutiles, je m'étais laissé tomber sur le sol. Genoux meurtris par cette tombée, finalement recroquevillée en boule tel un foetus.
À cette minute même où j'avais laissé tomber tout espoir, où je détestais ce monde morne et défraîchi, une lumière jailli à travers cette obscurité. Un rayon de soleil discret qui franchissait ces nuages denses. Je restais les yeux fermés, croyant rêver, ne voulant pas croire que quelque chose de beau m'arrivait. Non, c'était impossible. Une main ne se tendait pas vers moi... Et pourtant, en entrouvant mes yeux, quelqu'un était là. Debout, souriant gentilment, voulant me secourir. J'avais peur de tendre la main et de suivre cette personne. Peur de me réveiller et de me rendre compte que je rêvais. Cependant, elle insistait d'un regard aimant et dévoué. Elle ne me laisserait pas tomber. J'eûs donc le courage de me redresser, de tendre la main et de me laisser guider par cette personne, cet âme charitable qui vint me chercher dans ces moments les plus sombres. Je n'étais plus seule. La lumière était revenu. Le paysage n'était plus aussi laid qu'il l'avait jadis été... En marchant aux côtés de cet inconnu, je souriais, car je m'éloignais du gouffre. | |
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