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 Mars 2007 - La liberté

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AuteurMessage
Felicia Cotroni
Déplaceur de vent
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Felicia Cotroni


Nombre de messages : 191
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Date d'inscription : 09/08/2008

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MessageSujet: Mars 2007 - La liberté   Mars 2007 - La liberté EmptyMar 30 Sep - 19:10

Felicia Cotroni a écrit:
J'improvise à l'instant...

-------

Je voudrais vous parler d'une journée particulière, soit celle où j'ai vécu pour la toute dernière fois dans la terreur et l'angoisse. Cette journée se situe tout juste derrière moi, là, à peine moins long que les murs sur lesquels je m'adosse. Le croyez-vous?

Ma vie était composée d'injustices et de malheurs. Mon âme s'entremêlait dans les filets de la détresse et de la douleur. J'étais seule et sans espoir. Ma seule raison de vivre était mon déni de la réalité et mon entêtement à rester dans le noir. J'étais persuadée que j'étais une victime de la société, une ingrate à qui on ne doit aucune pitié, une femme qui n'aurait pas dû naître... et tout ce qui m'arrivait m'était mérité. J'étais confinée à cet instant même et, pourtant, je savais que cette vie ne m'était pas destinée.

Cette journée particulière de laquelle je vous parle, je me suis réveillée avec cette même mentalité, celle que j'avais durant les 20 autres années passées sur Terre. Oh si, je ne peux nier que jamais je n'avais eu de bonheur, qui serait assez sot pour croire le contraire? Bref, j'étais désaxée complètement de la réalité, complètement.

L'après-midi était morne, les feuilles fébriles. Une journée tout à fait normale de ce qu'on attend d'une journée automnale. Je marchais nonchalamment en réfléchissant à tout ce qui pouvait être mauvais et triste dans ma vie, personne ne m'entendant réfléchir, personne qui aurait voulu m'écouter.

Puis, cette femme devant moi. Elle était figée debout, dos à moi, regard perdu sur l'amas d'arbres devant elle. Pourtant rien pour attirer l'attention à cet endroit précis. Je m'étais rendue jusqu'à elle, un peu inquiète, puis je l'avais regardée. Quelle horreur! La femme avait les mains en sang, le visage rempli d'echymoses, blanc comme neige. Elle semblait être à cet endroit depuis des heures. La vie me dégoûtait davantage.

Dans un sursaut, la femme avait bougé et c'était agrippé à mon manteau, me faisant perdre l'équilibre. Toutes deux plongeant vers le sol, j'avais maudit la vie de m'avait mis cette femme à travers de mon chemin... si seulement j'avais su que cette rencontre serait une bénédiction!!

"Sophie, Sophie!"" m'avait-elle crié, couchée au-dessus de moi. Comment savait-elle mon prénom?

"Ne reste pas dans les abîmes de ta noirceur", continuait-elle. "Tu ne sais point aimer, ne sait point rire, et pourtant, ces éléments cruciaux sont les portes de ton harmonie, de ta liberté. Ne reste pas dans ta propre prison de verre, tu mérites si bien plus..."

Paniquée, je l'ai repoussée de toute mes forces et je me suis levée en vitesse en la regardant d'une manière si confuse que je n'ose même pas vous le décrire...

"Mademoiselle?" avais-je ensuite entendu derrière moi. En un volte-face digne des années-lumières, je me suis tournée pour voir de qui il s'agissait. Je tremblais de tous mes membres. Un homme me regardait, yeux ronds et visage visiblement inquiets. Sans dire mot, j'avais ouvert la bouche en me tournant vers la femme, mais lorsque je m'étais tournée, elle n'était plus là.

"Il y avait une fille, ici", avais-je dit, incertaine.
"Une fille?" avait dit l'homme d'une voix qui se voulait rassurante, mais qui sonnait plutôt abrutissante. "Je n'ai pas vu de fille... Vous étiez sur le sol lorsque je suis arrivé."

Incrédule, je l'avais regardé quelques secondes sans dire mot, me disant qu'il blaguait. Puis, je m'étais penchée pour regarder le col de mon manteau, l'endroit même où la femme m'avait agrippée... rien, aucune tache de sang. J'avais failli perdre connaissance. C'était impossible... du sang aurait dû s'y retrouver.

"Est-ce que ça va? Vous avez besoin d'aide?" continuait le bonhomme.

Sans rien dire, j'étais partie à courir à grande vitesse vers chez moi, me croyant devenir folle. Cette femme ne m'est toutefois jamais réapparue.

Et depuis, je me sens renaître. La vie n'est plus faite que d'injustices et de malheurs. Ils sont là, mais ils ne sont pas seuls. Les moments de joies et de tendresse sont également présents. Je ne me confinerai plus jamais dans les méandres de la noirceur. Je me sens saine et libre. Je suis sortie de ma prison...

Merci à cette femme, qu'elle soit le fruit de mon imagination ou non.
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