| | Gagnants 2007 | |
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Roxy Fabuleurs en chef
Nombre de messages : 125 Age : 39 Localisation : Québec Date d'inscription : 09/08/2008
| Sujet: Gagnants 2007 Sam 9 Aoû - 13:28 | |
| Voici les gagnants des derniers mois!
Janvier : Aucun thème émis Février - L'amour : Aucun texte émis Mars - La liberté : J'improvise à l'instant par Felicia Cotroni Avril - L'amitié : À ma meilleure amie par Felicia Cotroni Mai - La fivolité : 13 mai 2007 par Muzelda Juin - Ma mère est... : Ma mère est un castor par Felicia Cotroni Juillet - La piscine : La nageuse par Orpheliel Août - On l'aurait cru mort : Le chemin brumeux d'Antoine par Felicia Cotroni Septembre - Ma vie antérieure : J'ai changé d'vie par Olivier Octobre - Comment je t'ai tué(e) : Le silence par Félicia Cotroni Novembre - Le rendez-vous : Je vais t'attendre... par Olivier Décembre - L'hiver : Hypothermie par Olivier
Dernière édition par Roxy le Sam 9 Aoû - 13:34, édité 1 fois | |
| | | Roxy Fabuleurs en chef
Nombre de messages : 125 Age : 39 Localisation : Québec Date d'inscription : 09/08/2008
| Sujet: J'improvise à l'instant... Sam 9 Aoû - 13:29 | |
| Mars J'improvise à l'instant... par Félicia Cotroni
Je voudrais vous parler d'une journée particulière, soit celle où j'ai vécu pour la toute dernière fois dans la terreur et l'angoisse. Cette journée se situe tout juste derrière moi, là, à peine moins long que les murs sur lesquels je m'adosse. Le croyez-vous?
Ma vie était composée d'injustices et de malheurs. Mon âme s'entremêlait dans les filets de la détresse et de la douleur. J'étais seule et sans espoir. Ma seule raison de vivre était mon déni de la réalité et mon entêtement à rester dans le noir. J'étais persuadée que j'étais une victime de la société, une ingrate à qui on ne doit aucune pitié, une femme qui n'aurait pas dû naître... et tout ce qui m'arrivait m'était mérité. J'étais confinée à cet instant même et, pourtant, je savais que cette vie ne m'était pas destinée.
Cette journée particulière de laquelle je vous parle, je me suis réveillée avec cette même mentalité, celle que j'avais durant les 20 autres années passées sur Terre. Oh si, je ne peux nier que jamais je n'avais eu de bonheur, qui serait assez sot pour croire le contraire? Bref, j'étais désaxée complètement de la réalité, complètement.
L'après-midi était morne, les feuilles fébriles. Une journée tout à fait normale de ce qu'on attend d'une journée automnale. Je marchais nonchalamment en réfléchissant à tout ce qui pouvait être mauvais et triste dans ma vie, personne ne m'entendant réfléchir, personne qui aurait voulu m'écouter.
Puis, cette femme devant moi. Elle était figée debout, dos à moi, regard perdu sur l'amas d'arbres devant elle. Pourtant rien pour attirer l'attention à cet endroit précis. Je m'étais rendue jusqu'à elle, un peu inquiète, puis je l'avais regardée. Quelle horreur! La femme avait les mains en sang, le visage rempli d'echymoses, blanc comme neige. Elle semblait être à cet endroit depuis des heures. La vie me dégoûtait davantage.
Dans un sursaut, la femme avait bougé et c'était agrippé à mon manteau, me faisant perdre l'équilibre. Toutes deux plongeant vers le sol, j'avais maudit la vie de m'avait mis cette femme à travers de mon chemin... si seulement j'avais su que cette rencontre serait une bénédiction!!
"Sophie, Sophie!"" m'avait-elle crié, couchée au-dessus de moi. Comment savait-elle mon prénom?
"Ne reste pas dans les abîmes de ta noirceur", continuait-elle. "Tu ne sais point aimer, ne sait point rire, et pourtant, ces éléments cruciaux sont les portes de ton harmonie, de ta liberté. Ne reste pas dans ta propre prison de verre, tu mérites si bien plus..."
Paniquée, je l'ai repoussée de toute mes forces et je me suis levée en vitesse en la regardant d'une manière si confuse que je n'ose même pas vous le décrire...
"Mademoiselle?" avais-je ensuite entendu derrière moi. En un volte-face digne des années-lumières, je me suis tournée pour voir de qui il s'agissait. Je tremblais de tous mes membres. Un homme me regardait, yeux ronds et visage visiblement inquiets. Sans dire mot, j'avais ouvert la bouche en me tournant vers la femme, mais lorsque je m'étais tournée, elle n'était plus là.
"Il y avait une fille, ici", avais-je dit, incertaine. "Une fille?" avait dit l'homme d'une voix qui se voulait rassurante, mais qui sonnait plutôt abrutissante. "Je n'ai pas vu de fille... Vous étiez sur le sol lorsque je suis arrivé."
Incrédule, je l'avais regardé quelques secondes sans dire mot, me disant qu'il blaguait. Puis, je m'étais penchée pour regarder le col de mon manteau, l'endroit même où la femme m'avait agrippée... rien, aucune tache de sang. J'avais failli perdre connaissance. C'était impossible... du sang aurait dû s'y retrouver.
"Est-ce que ça va? Vous avez besoin d'aide?" continuait le bonhomme.
Sans rien dire, j'étais partie à courir à grande vitesse vers chez moi, me croyant devenir folle. Cette femme ne m'est toutefois jamais réapparue.
Et depuis, je me sens renaître. La vie n'est plus faite que d'injustices et de malheurs. Ils sont là, mais ils ne sont pas seuls. Les moments de joies et de tendresse sont également présents. Je ne me confinerai plus jamais dans les méandres de la noirceur. Je me sens saine et libre. Je suis sortie de ma prison...
Merci à cette femme, qu'elle soit le fruit de mon imagination ou non. | |
| | | Roxy Fabuleurs en chef
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| Sujet: À ma meilleure amie Sam 9 Aoû - 13:29 | |
| Avril À ma meilleure amie par Félicia Cotroni
Une certaine journée, tu es apparue dans ma vie Depuis, tu n’en es heureusement jamais sortie Que je bénie le ciel de t’avoir connue Oh toi, ange tombée des nues
Toujours, tu as su être là pour moi Tu as même trouvé les moyens d’éloigner ces nuages gris Qui entouraient mon être lorsqu’il était meurtri
C’est en m’offrant ton toit Que tu séchais la pluie sauvage Qui se collait à mon visage
C’est toi qui m’as inspirée à encore vivre Lorsque j’avais de nouveau cessé d’espérer Tu m’as apportée l’affection pour survivre Et m’as indiquée le bon chemin à suivre pour continuer
Dans tous ces moments pénibles Tu étais la seule personne vraiment présente pour moi Tu n’as même pas déguerpi comme les gens le font bien des fois Pour cela, je confirme que tu es une amie réellement formidable
Mais plus que tout, je tiens à ajouter à mes dires Que nous avons passé ensemble de merveilleux moments Et que j’aspire à ce que notre amitié dure éternellement J’espère que nous passerons ensemble encore des interminables heures à sourire
Tu es entrée dans ma vie Et je crois que tu y resteras pour toujours Même si on dit que tout a une fin La nôtre peut ne jamais arriver
Si tel est ce que veut le destin Ce sera la mort qui nous séparera un jour Mais n’oublie jamais que dans mon cœur, tu vivras encore Car ce sont nos âmes qui sont unies et non nos corps
Enfin, je te remercie d’être mon amie D’apporter tout ce bonheur à l’intérieur de moi Je souhaite être une aussi bonne amie pour toi Mais maintenant, je sais grâce à toi qu’il faut croire en l’amitié | |
| | | Roxy Fabuleurs en chef
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| Sujet: 13 mai 2007 Sam 9 Aoû - 13:30 | |
| Mai 13 mai 2007 par Muzelda
Cher journal, Je reviens de ma chasse quotidienne qui chaque jour me rapproche de ce que je suis devenu : un monstre sanguinaire. Une ombre nocturne qui survit en tuant des objets mouvants remplient de cette source de vie chaude et enivrante qui me permet de me réchauffer et de me nourrir. Un spectre, vieux de cinq siècles, qui croise les regards de ses victimes et qui se réjouit à l’avance du repas qu’il l’attend derrière ses yeux pleins de vie. Un individu qui perd tous les soirs un peu de son humanité, car il doit se nourrir de cette espèce qui autrefois était la sienne. J’ai bien dit était, car aujourd’hui, j’ai tué le dernier humain de cette terre.
Je sais qu’il existe encore des millions d’Homme sur la planète, mais je crois avoir éliminer le dernier individu qui méritait d’avoir le statut d’humain. Le dernier être capable de compassion, d’amour, d’amitié, de justice, de fidélité… Bref, la dernière personne qui croyait à la vraie nature de ces mots. Je sais que les Hommes les utilisent encore, mais plus personne leur accorde leur vraie valeur.
Il y a des siècles, on était près à mourir pour sauver l’être qu’on l’aimait. Aujourd’hui, on a peur de se marier… Avant, la parole d’un homme était suffisante, aujourd’hui les hommes ont de la difficulté à respecter leur contrat… Tout à changer et les Hommes d’aujourd’hui se demande pourquoi tout va mal. Pourquoi, chacun d’entre eux tente de se cacher qui sont seul et triste au plus profond de leur cœur. Je vais te dire pourquoi …
Les Hommes d’aujourd’hui ont oublié la signification de leurs mots, de leurs gestes et de leurs paroles. Ils se font du mauvais sang pour des futilités comme attraper l’autobus, la couleur de leur pantalon va-t-elle bien avec leur chandail… Cependant, ils ont oublié l’important. Lorsqu’on dit à quelqu’un : je t’aime, ce n’ai pas parce qu’il nous plaît, mais parce qu’au fond de nous, on ressent quelque chose de plus fort, quelque chose qui aurait la force de nous tuer si l’autre nous quittait. Lorsqu’on dit à quelqu’un qu’il est notre ami, ce n’ai pas seulement parce qu’il nous permet de nous divertir ou qu’il est là quand on a besoin de compagnie, de support moral…, mais c’est parce qu’il est un peu comme le prolongement de notre être sans pour autant être indispensable à notre survie.
Hum! Je relis ces définitions et je les trouve tellement incomplète, car c’est tellement plus que ça : être humain. Pour comprendre, tu aurais dû être là ce soir. Tu aurais dû goûter à son sang et sentir en toi toute la souffrance de cet être abandonné par son espèce. Tu aurais dû être là pour sentir en toi ce qu’est un être humain.
Là tu aurais compris que les millions d’Homme qui reste sur cette planète n’ont plus rien à voir avec les Hommes d’autrefois. Que l’espèce humaine est devenue un peuple sans intérêt. Je dois te laisser, car le jour est sur le point de se lever. | |
| | | Roxy Fabuleurs en chef
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| Sujet: Ma mère est un castor Sam 9 Aoû - 13:31 | |
| Juin Ma mère est un castor par Felicia Cotroni
dans la peau d'une enfant
Vous me croyez folle? Vous avez tort. Mon papa dit qu'un castor est un animal très habile. Les Américains font de leur fierté l'aigle royal et certains d'ici pleurent d'être nés sous l'emblême du castor, mais sachez que le castor est un animal très fort. L'aigle se tient droit et fier; il cherche à se monter la tête avec toute cette arrogance et pourtant, il demeure que c'est un animal très égoïste. Le castor, lui, il est authentique! Oui, oui, c'est ce que mon papa m'a raconté. Le castor se fiche de ne pas avoir le physique d'un roi, mais il est très fier de revenir à la maison après une journée d'ouvrage très épuisante. Il a gagné son lot. Le castor est intelligent et persévérant, car il passe ses journées à travailler des plans et à construire ses barrages. De ce fait, le castor est très courageux.
Mon papa dit que ma maman est comme un castor! Elle se tue à l'ouvrage à chaque jour, à essayer de faire en sorte que tout soit selon les plans et que tout tienne en place. Ce n'est pas facile pour ma maman. Elle n'a pas un métier que l'on qualifie de prestigieux, comme les métiers d'autres mamans ou papas qui ont des boulots qu'on qualifierait d'aigle. Non, ma maman a plutôt un métier de castor. Je la trouve très courageuse, car elle arrive parfois en sueur à la maison et elle est fatiguée, mais elle fait comme si elle ne l'était pas. Ma maman, elle est très belle même si elle ne se maquille pas. Elle n'est pas comme une maman qui doit toujours être droite et fière. Ma maman, elle est elle-même et elle en est beaucoup mieux. Je préfère que ma maman soit un castor qu'un aigle, car les castors, ils sont eux-mêmes en tout temps. Les aigles, ils ont des parures. Et moi, je l'aime, ma maman, car même après une journée de travail épuisante, elle vient me voir et m'embrasse. Les mamans aigles, elles se plaignent de leur journée, puis sont faibles, car leurs enfants passent en dernier. Moi, je suis une enfant castor et je compte bien le rester lorsque je serai maman à mon tour. | |
| | | Roxy Fabuleurs en chef
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| Sujet: La nageuse Sam 9 Aoû - 13:31 | |
| Juillet La nageuse par Orpheliel
Je m’étais empressée d’ouvrir le paquet qu’il m’avait tendu, prenant plaisir à faire voler les bouts de papier colorés tout autour. Se pouvait-il que... Je restais figée par la surprise et le bonheur.
« Mais qu’est-ce que tu attends? Cours vite l’enfiler! »
J’avais alors observé les visages complices de mes parents, encore incertaine, puis je m’étais enfermée dans ma chambre pendant de longues minutes. Je me souviens, après un moment, mon père m’appelait, mais je ne voulais pas répondre. Je me contemplais dans le miroir, les yeux pétillants d’ambition, saisissant toute la signification de ce nouveau maillot de bain. J’allais réaliser mon plus grand rêve.
J’avais ensuite rencontré mon nouvel entraîneur, Jamie. Longtemps j’ai pensé qu’il me détestait et je voulais tellement qu’il soit fier de moi et qu’il m’apprécie. Jamie ne souriait jamais, il me faisait travailler durement, sans relâche. C’était difficile mais ma passion était plus forte que les difficultés. Le jour de ma première compétition, j’ai eu la récompense de mes efforts. Ma toute première médaille. Je me rappelle très bien le regard de Jamie lorsque je montais sur le podium. Il était plein d’affection et d’admiration. J’étais fière!
Ce soir a eu lieu la compétition la plus importante pour ma carrière. Je me suis entraînée férocement, des jours entiers, pour être prête pour l’événement. Je ne peux pas décevoir ma famille et surtout, Jamie. Au moment du départ, je me suis élancée, gracieuse et rapide, en contrôle de mes mouvements. J’ai pris de l’avance, j’étais la première. « Ça y est, plus qu’une longueur et tout est gagné! » Mes muscles se fatiguaient rapidement, mais je ne devais pas ralentir, je ne devais pas laisser mes adversaires gagner du terrain sur moi. Les vaguelettes dansaient devant mes yeux. L’eau m’a submergée. J’ai fermé les yeux. Je n’avais pas la force de remonter à la surface. Épuisement musculaire et mental. J’ai fait une surdose d’entraînement. J’avais négligé le repos nécessaire à un entraînement équilibré. Ce soir, l’eau m’a avalée, ainsi que tous mes ambitions et mes rêves. | |
| | | Roxy Fabuleurs en chef
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| Sujet: Le chemin brumeux d'Antoine Sam 9 Aoû - 13:32 | |
| Août Le chemin brumeux d'Antoine par Felicia Cotroni
7h. Personne en vue. Il y a pourtant des tas de gens qui passent ci et là habituellement à cette heure de la matinée. C'est un lundi et tous les travailleurs s'excitent normalement le gosier à l'extrême à crier après les autres sur le pont menant à la ville. Et là, personne. Antoine n'y comprend rien.
Il regarde autour de lui et est ahuri de remarquer le silence dans cette rue habituellement achalandée. Quelque chose ne fonctionne pas. Il doit rêver. Ou est-il si tôt que personne n'est debout? Il tente de regarder l'heure. Il est incapable de lire les chiffres sur sa montre. Il lève les yeux au ciel pour identifier la hauteur du soleil, mais il ne le voit pas. Le ciel est si embrumé que rien ne peut être distingué.
Antoine prend peur. Il fait volte-face et s'aperçoit pour la première fois depuis son étrange expérience qu'il n'est plus dans sa voiture. Il regarde ses mains, comme hypnotisé par ses sens, puis cherche ensuite des yeux sa voiture. Où est-elle? Il tourne sur lui-même, ne comprenant pas ce qui arrive.
Et, soudain, un cri. Un cri si perçant qu'il appuie ses mains sur ses oreilles. Un cri et des pleurs. Il se sent étourdi et le mal de coeur lui revient. Oui, il lui revient. Quand est-ce l'a-t-il eu? Il ne s'en rappelle pas. Du sang. Un goût de sang dans sa bouche. Il ouvre les yeux.
Il ne se trouve plus sur le pont, mais bien dans sa voiture. Une femme se trouve à ses côtés. Il ne la connaît pas. Il ne la voit pas. Puis, une étreinte si forte autour de lui qu'il se rend compte qu'on le soulève. Il croit être mort. Ou sa fin n'est pas loin.
Que s'est-il passé? Un accident? Sa vue bien qu'embrumée, il entend sourdement les bruits autour de lui. Un homme dit que quelques secondes auparavant, on l'aurait diagnostiqué mort... qu'un miracle est arrivé. Et Antoine comprend qu'on prend maintenant soin de lui, que s'il "n'était pas revenu", on l'aurait peut-être laissé là, laissé pour mort...
Il remercie ce cri de l'avoir tiré de cette brume, de ce couloir silencieux et perdu, de cette confusion qui s'emparait de lui. Et, sur ces pensées, il entend toujours les ambulanciers parler autour de lui, de se pencher et de faire mille actions pour tenter de le sauver. Mais Antoine se sent mieux, bien que la douleur soit intense dans tout son corps, et il se laisse aider par ces inconnus... car maintenant, on s'occupe de lui. Il n'a plus rien à craindre. | |
| | | Roxy Fabuleurs en chef
Nombre de messages : 125 Age : 39 Localisation : Québec Date d'inscription : 09/08/2008
| Sujet: J'ai changé d'vie Sam 9 Aoû - 13:32 | |
| Septembre J'ai changé d'vie par Olivier
j'étais vendeur d'électronique, j'étais rapeur, d'X-large vêtu j'étais tout c'que j'voulais connaître j'étais tout sauf c'que j'suis devenu
on change de surnom, change d'amis on change de village, mais pas d'vie sert à rien d'fuir, non... c'est reparti on déménage, puis on vieillit
j'ai voulu partir, trouver mieux quand c'que j'avais c'tait suffisant j'ai voulu suivre tout l'monde sauf ceux qui maintenant, pour moi, comptent vraiment | |
| | | Roxy Fabuleurs en chef
Nombre de messages : 125 Age : 39 Localisation : Québec Date d'inscription : 09/08/2008
| Sujet: Le silence Sam 9 Aoû - 13:33 | |
| Octobre Le silence par Felicia Cotroni
Il était 3h04. Pas une minute de plus, pas une de moins. Tu étais étendue sur le sol, sans vie, figée telle une image sur un panorama. Qui étais-tu? Qui avais-tu été? T'avais-je vraiment aimée? Et toi, m'avais-tu aimé?
J'aurais pu mille fois te retenir, te supplier de rester, mais m'aurais-tu écouté? J'en doute. Tu ne m'écoutais plus. Même mes plus subtiles délicatesses te passaient comme la brume au travers de l'orage. Non, tu ne voulais plus rien entendre. Enfin, plus de ma bouche.
Te regardant gisant sur le sol me pétrifiait de peur et de douleur. Ma dernière tentative pour te retenir avait échoué. Cris et batailles. Toute cette folie résonnait dans mon esprit. En écho. Où avais-je eu la tête? Que t'avais-je fait?
Douce pâleur qu'était devenu ton corps. Deux pierres sorties de l'enfer figuraient à la place de tes yeux. Sans vie. Si belle et pourtant si froide. Cette image que j'avais de toi était telle que celle que tu étais dans les derniers moments de ta vie à mon égard. Ce que je te haïssais de me punir de ton ignorance! Savais-tu combien je t'aimais? Sais-tu combien de temps j'ai purgé ma peine en silence? Dis-moi...
Mes gestes n'ont su qu'exprimer mon silence, ma souffrance. Je suis désolé, cher amour... Les coups apportés à ton égard n'étaient qu'à la mesure de ton silence au mien. Ta mort n'exprime que ma douleur... et la folie dans laquelle tu m'avais jeté... | |
| | | Roxy Fabuleurs en chef
Nombre de messages : 125 Age : 39 Localisation : Québec Date d'inscription : 09/08/2008
| Sujet: Je vais t'attendre Sam 9 Aoû - 13:34 | |
| Novembre Je vais t'attendre par Olivier
j'y suis, pas toi. ni personne d'ailleur
en attente de ton arrivée peut-être
en attente de trop de volonté foutaise.
je reste là je reste las je reste sans
bouger.
non, je ne partirai pas avant ta venue, ta présence comme convenu, je vais t'attendre. | |
| | | Roxy Fabuleurs en chef
Nombre de messages : 125 Age : 39 Localisation : Québec Date d'inscription : 09/08/2008
| Sujet: Hypothermie Sam 9 Aoû - 13:34 | |
| Décembre Hypothermie par Olivier
Ça craque de partout ici. Les murs sont vieux et secs. Mais pas autant que mes mains. Mes bras craquent aussi. J'ai le bout des doigts bleu comme si ça faisait des mois, mais non... à peine quelques semaine que je suis ici. Dans ce néant de vie entouré de rien d'autre que du blanc, du blanc, du blanc, que du blanc... et rien.
L'air est dépourvu d'humidité; tellement qu'on en a peine à respirer. Mes narines se contractent au lieu de laisser l'oxygène s'y infiltrer. Les parois de ma gorge semblent si engourdies et raides que ma tête doit rester fixe sinon... sinon je sens que je vais casser en deux, mon coeur va cesser d'battre, mais pas tout de suite, y'est pas pressé. Bien avant ça, ma tête risque d'éclater. Bien avant ça, mon squelette risque de flancher. Bien avant ça, ma soif ne sera plus qu'une idée derrière laquelle rien d’autre ne pourra plus se réaliser. Je m'étouffe sans arrêt. Le moindre souffle, je le perds. Mais je respire encore. Entre mes cils collés et un oeil ouvert. Je vois encore. Quand en aura-t-on fini de cet hiver? “Pas encore. Pas encore.” me répète une voix ni douce ni amère.
Mais tout ça se passe dans ma tête. Les souvenirs se bousculent, entrent en guerre. Dans ma tête; plus rien ne se tient, tout va de travers. Tout s'arrête; je ne pense à rien, je ne veux que me remettre à bouger, mais je ne peux pas sinon... sinon je sens que je vais geler. Je reste donc immobile. Fixe. Car il me faut conserver l’énergie qu’il me reste pour penser, pour survivre encore quelques instants. Seul. Peut-être quelques jours, ou quelques heures. Épuisé. Quelques sens me gardent encore éveillé. Dépourvu. Plus rien ne tient à un corps glacé. Même pas toi. Je n’ai pas vu le tien depuis si longtemps déjà que j’ai du l’oublier. Derrière la froideur. Ma froideur. Mon âme restée si longtemps givrée. Mais je ne regrette pas ma venue ici, ni nul part d’ailleurs. Pas non plus les choix que j’ai pris, même s’ils ont fait mon malheur.
Je me rappelle les fois, les gestes. Je me rappelle les sons, les voix, et tout le reste... le reste non. Et puis oui! La raison de ma venue ici. Je me souviens... coeur en glaçon, j’avais raison. Et non. Je ne regrette rien. Ni l’exil, ni la foi en un asile dans ce pays. Où même l’avenir est interdit. Meilleur pour qui? Pour moi? Je l’ai cru. Mais pour personne au fond. J’en suis la preuve vivante! Morte. Vivante! Figée. Vivante! mais plus pour longtemps. Désormais pour moi, c’en est terminé. Mon âme finie l’est aussi. Tout comme mon corps, pris dans l’hypothermie. | |
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