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 [Histoire 9] La dernière journée

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AuteurMessage
Roxy
Fabuleurs en chef
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Roxy


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MessageSujet: [Histoire 9] La dernière journée   [Histoire 9] La dernière journée EmptySam 9 Aoû - 14:25

Felicia Cotroni a écrit:
Il était 4 heures du matin lorsque je me réveillai. Je n'en pouvais plus d'attendre que cette journée prenne vie. Tout était calme à cette heure et je voulais du bruit rugissant dans ma tête. Tout pour que je finisse par ne plus entendre ces foutus voisins faire leurs ébats amoureux! Qu'est-ce que je voulais les tuer, ces gens!!! Enfin, je rêvasse, mais c'était quand même mieux que de nier que ça me dérangeait.

Je ne m'endormais plus et je finis par me lever. À 4 heures du matin? Et oui! Quel fou étais-je, n'est-ce pas? Je m'en foutais royalement. Les journées étaient trop courtes pour les raccourcir davantage. Il me fallait pourtant être à l'heure pour mon rendez-vous de ce matin. Je ne savais pas ce qu'il allait en ressortir, mais je me devais d'être là... c'était primordial.

Chuck a écrit:
J'ai toujours trouvé dérangeant le silence de la ville à une heure si hâtive. Ce matin, on pouvait même entendre les oiseaux au loin par cette fenêtre entre ouverte. L'air était calme et frais. Le soleil n'avait pas encore entrepris son travail de réchauffement. Je laissai les lumières éteintes en parcourant les mètres me séparant de la cuisine. J'avais réussi à me réveiller à un moment aussi serein alors autant en profiter.

Première étape, un café, corsé, pour ranimer les réflexes engourdis. Un petit doigt de lait, seulement pour la coloration. Depuis longtemps j'avais réalisé que la quantité minimale que j'y versais n'altérait en rien l'amertume du café, ce devait être un effet placébo, ou peut-être le résultat de ce bombardement d'images de cafés tous pareils, tous parfaits qu'on nous montrait jour après jour à la télévision. Ensuite, le croissant, un peu sec qui traînait au fond de l'armoire, l'envie n'y était pas tellement, mais il fallait le manger sinon on crierait au gaspillage à le voir tomber aux déchets. « Pense aux petits africains » disait ma mère. Intérieurement, j'avais ce réflexe de répondre « Mais maman, même si on leur envoyait, il serait en champignon une fois à destination ». Heureusement pour ma mère et moi, cette réplique n'avait jamais quitté mes lèvres.

Felicia Cotroni a écrit:
Dix minutes que j'étais levé et mon âme se calmait déjà de la nuit que j'avais passée. Elle avait été tourmentée par des rêves endiablés où je me perdais dans des tréfonds macabres et puérils. Mon anxiété face à ma rencontre de ce matin s'était révélée beaucoup plus intense que je ne l'aurais cru.

Assis sur le balcon sur ma chaise dure et froide, j'avalai tranquillement le dernier morceau de mon croissant et pris une gorgée de café. Mes yeux regardèrent un peu en bas pour apercevoir un mulot se faufiler jusqu'à un trou. Je souriai, puis mon regard se dirigea ensuite vers le ciel. Quelques nuages blancs prenaient place, mais ils ne donnaient pas l'impression de vouloir gâcher cette journée.

rfcorriveau a écrit:
Je me levais, peut-être qu'une douche arriverait à me calmer. Je passais quelques temps à me laver. Je fermais l'eau chaud et laissais l'eau froide emgourdir mes membres. Je fermais l'eau froide. Sorti de la douche. Je dut marcher sur le placher de céramique froid, j'avais encore oublié de me sortir une serviette de l'armoire. Je m'essuyais machinalement.

Je me dirigais ensuite vers ma chambre, je devais choisir ce que j'allais porter pour ce rendez-vous. J'essayais plusieur vêtement, mais fini par opter pour un t-shirt bleu foncé, un chandait de laine bleu clair et un jeans. Je ne voulais pas faire trop officiel, mais en même je voulais être propre. J'allais en arrière de l'immeuble. Il fallait que je promène le chien de la voisine qui était en voyage. J'aimais bien c'est moment avec Cassie, elle était amicale et c'était une chienne qui ne courait pas partout, mais elle était tout de même joyeuse et dégourdie.

Chuck a écrit:
Je n'avais jamais remarqué à quel point tout peut être clair dans mon esprit quand je marche, seul, au milieu de la ville qui s'éveille. À cette heure, les passants que l'on croise sont encore souriants, l'air est aussi facile à respirer, ou du moins, il l'est plus qu'aux douze coups de midi. Mon esprit vagabondait à travers les immeubles à inventer des histoires, à surveiller du coin de l'oeil les rideaux mal fermés, les portes qui ouvrent. À chaque moment où mes pensées s'ancraient dans un recoin plus sombre, Cassie trouvait un papillon à poursuivre ou un espace vert où courir. Ce chien n'était pas seulement le meilleur ami de l'homme, il était aussi, semble-t-il, gardien de mon âme.

Au fil des avenues et des rues, je laissais mes pas me guider, jusqu'à cette sensation étrange : aucun de ces commerces ne m'était familier, aucun arbre ne faisait résonner de souvenirs dans ma mémoire. Où avais-je donc pu me retrouver, bêtement, le seul matin où je ne cherchais pas l'aventure?

Felicia Cotroni a écrit:
Cassie sautait joyeusement devant moi, à la recherche de nouvelles choses à explorer. En la laissant me guider davantage à travers cet univers inconnu, je regardai autour de moi en fronçant les sourcils. Comment avais-je pu ne jamais me rendre ici?

Je tentai de chasser mon incompréhension de mon esprit et m'avançai vers un restaurant qui me semblait intéressant. Nonchalamment, Cassie et moi passâmes devant d'autres commerces jusqu'à ce que je remarque une petite pâtisserie. Cette dernière attira mon attention sans raison particulière, n'étant moi-même pas fanatique de ce qui s'y vendait.

Je passai quelques minutes à examiner à travers la vitrine les pâtisseries, puis je me rendis compte que Cassie semblait s'impatienter à mes côtés. En effet, elle donnait quelques coups de corde pour attirer mon attention. Je détournai le regard de la vitrine et me tournai vers elle. Du même coup, je remarquai qu'à quelques pas de nous se trouvait quelqu'un qui nous observait.

Chuck a écrit:
Rapidement, je ramenai mon regard vers la vitrine, mine de rien. Je pouvais voir le reflet d'une silhouette à travers les croissants et les éclairs au chocolat. Les traits étaient grossiers, mais on distinguait tout de même des formes de femme. Enveloppée dans un grand manteau, un chapeau descendu sur les yeux, on pourrait facilement se croire revenus aux années trente. En fait, cette pensée m'amusa, à regarder autour de moi, tout paraissait tout droit sorti d'un film sur la prohibition et les bandits : les affiches faites de bois, les couleurs et même le vent et le ciel couvert sortaient tout droit d'une scène de film voulant caricaturer Chicago, la ville des vents. Je fis quelques pas vers la porte à ma gauche, observant d'un même trait les mouvements de la silhouette qui imita ma démarche et se déplaça aussi sur sa gauche, faisant mine de regarder elle aussi à l'intérieur de l'établissement. Je pouvais maintenant la voir directement. Ses traits étaient fins, sa posture posée et une longue chevelure blonde venait contraster avec ce manteau brun beaucoup trop lourd pour la saison. J'osai lui lancer un regard direct. Aucune réaction. Je repérai une table libre à l'intérieur, attachai Cassie au poteau qui servait d'enseigne puis je pénétrai à l'intérieur. Je me devais de laisser une chance à cette drôle de situation de s'éclaircir.

Felicia Cotroni a écrit:
En m'installant à la table, je jetai un coup d'oeil rapide à l'horloge accrochée au mur à côté de moi. 6 heures. Cela avait passé plus rapidement que je ne l'aurais cru. Il me restait 2 heures avant mon rendez-vous, lequel ne devais-je aucunement oublier. L'envie n'y était pas tellement, mais c'était primordial que j'y sois.

De nouveau intrigué par la femme, mon regard se dirigea vers l'extérieur - j'y faisais face. Elle y était toujours. Elle semblait s'affairer à reluquer les quelques pâtisseries affichées à la vitrine, mais je remarquais bien qu'elle n'en avait rien à faire. Lorsqu'elle croisa mon regard, elle détourna les yeux vers Cassie et s'abaissa à ses côtés pour la caresser. Étrangement, Cassie se laissa faire; celle-ci se laissant habituellement peu approchée par les étrangers. J'en fus que de plus intrigué.
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