Felicia Cotroni Déplaceur de vent
Nombre de messages : 191 Localisation : Trois-Rivières, Québec Date d'inscription : 09/08/2008
| Sujet: Mai 2007 - La frivolité Mar 30 Sep - 19:13 | |
| - Muzelda a écrit:
- 13 mai 2007
Cher journal, Je reviens de ma chasse quotidienne qui chaque jour me rapproche de ce que je suis devenu : un monstre sanguinaire. Une ombre nocturne qui survit en tuant des objets mouvants remplient de cette source de vie chaude et enivrante qui me permet de me réchauffer et de me nourrir. Un spectre, vieux de cinq siècles, qui croise les regards de ses victimes et qui se réjouit à l’avance du repas qu’il l’attend derrière ses yeux pleins de vie. Un individu qui perd tous les soirs un peu de son humanité, car il doit se nourrir de cette espèce qui autrefois était la sienne. J’ai bien dit était, car aujourd’hui, j’ai tué le dernier humain de cette terre.
Je sais qu’il existe encore des millions d’Homme sur la planète, mais je crois avoir éliminer le dernier individu qui méritait d’avoir le statut d’humain. Le dernier être capable de compassion, d’amour, d’amitié, de justice, de fidélité… Bref, la dernière personne qui croyait à la vraie nature de ces mots. Je sais que les Hommes les utilisent encore, mais plus personne leur accorde leur vraie valeur.
Il y a des siècles, on était près à mourir pour sauver l’être qu’on l’aimait. Aujourd’hui, on a peur de se marier… Avant, la parole d’un homme était suffisante, aujourd’hui les hommes ont de la difficulté à respecter leur contrat… Tout à changer et les Hommes d’aujourd’hui se demande pourquoi tout va mal. Pourquoi, chacun d’entre eux tente de se cacher qui sont seul et triste au plus profond de leur cœur. Je vais te dire pourquoi …
Les Hommes d’aujourd’hui ont oublié la signification de leurs mots, de leurs gestes et de leurs paroles. Ils se font du mauvais sang pour des futilités comme attraper l’autobus, la couleur de leur pantalon va-t-elle bien avec leur chandail… Cependant, ils ont oublié l’important. Lorsqu’on dit à quelqu’un : je t’aime, ce n’ai pas parce qu’il nous plaît, mais parce qu’au fond de nous, on ressent quelque chose de plus fort, quelque chose qui aurait la force de nous tuer si l’autre nous quittait. Lorsqu’on dit à quelqu’un qu’il est notre ami, ce n’ai pas seulement parce qu’il nous permet de nous divertir ou qu’il est là quand on a besoin de compagnie, de support moral…, mais c’est parce qu’il est un peu comme le prolongement de notre être sans pour autant être indispensable à notre survie.
Hum! Je relis ces définitions et je les trouve tellement incomplète, car c’est tellement plus que ça : être humain. Pour comprendre, tu aurais dû être là ce soir. Tu aurais dû goûter à son sang et sentir en toi toute la souffrance de cet être abandonné par son espèce. Tu aurais dû être là pour sentir en toi ce qu’est un être humain.
Là tu aurais compris que les millions d’Homme qui reste sur cette planète n’ont plus rien à voir avec les Hommes d’autrefois. Que l’espèce humaine est devenue un peuple sans intérêt. Je dois te laisser, car le jour est sur le point de se lever. | |
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