Felicia Cotroni Déplaceur de vent
Nombre de messages : 191 Localisation : Trois-Rivières, Québec Date d'inscription : 09/08/2008
| Sujet: Octobre 2007 - Comment je t'ai tué(e) Mar 30 Sep - 19:22 | |
| - Olivier a écrit:
- Le coeur en panne
trop tard, trop loin trop creux, le sang les mains, la lame, je sens
LE COEUR EN PANNE
faux calme, faussé fausse larme, enfouie sans mal, sans peine sans cris
SANS CRISE AUSSI
trop enduré, traumatisée trop dur à vivre, vive je t'ai tuée - Felicia Cotroni a écrit:
- Le silence
Il était 3h04. Pas une minute de plus, pas une de moins. Tu étais étendue sur le sol, sans vie, figée telle une image sur un panorama. Qui étais-tu? Qui avais-tu été? T'avais-je vraiment aimée? Et toi, m'avais-tu aimé?
J'aurais pu mille fois te retenir, te supplier de rester, mais m'aurais-tu écouté? J'en doute. Tu ne m'écoutais plus. Même mes plus subtiles délicatesses te passaient comme la brume au travers de l'orage. Non, tu ne voulais plus rien entendre. Enfin, plus de ma bouche.
Te regardant gisant sur le sol me pétrifiait de peur et de douleur. Ma dernière tentative pour te retenir avait échoué. Cris et batailles. Toute cette folie résonnait dans mon esprit. En écho. Où avais-je eu la tête? Que t'avais-je fait?
Douce pâleur qu'était devenu ton corps. Deux pierres sorties de l'enfer figuraient à la place de tes yeux. Sans vie. Si belle et pourtant si froide. Cette image que j'avais de toi était telle que celle que tu étais dans les derniers moments de ta vie à mon égard. Ce que je te haïssais de me punir de ton ignorance! Savais-tu combien je t'aimais? Sais-tu combien de temps j'ai purgé ma peine en silence? Dis-moi...
Mes gestes n'ont su qu'exprimer mon silence, ma souffrance. Je suis désolé, cher amour... Les coups apportés à ton égard n'étaient qu'à la mesure de ton silence au mien. Ta mort n'exprime que ma douleur... et la folie dans laquelle tu m'avais jeté... - Orpheliel a écrit:
- La porte était ouverte. Tu revenais de loin. Tu y avais laissé tes forces. J’entrai chez toi. Tu l’entendais encore. Whiskey. Verre sur verre. Tu n’as pas songé à m’en offrir. Ses mots en échos dans la pièce. Seule vérité possible. « Incapable. » « Bon à rien. » « Solution de rechange. » « Sors de ma vie. » « Disparaît! » Disparaît. Je chuchotai à ton oreille. Presque tendrement. Disparaît. Le mot empruntait sans faille le sillage de tes larmes d’alcool. Intolérable. Le doigt sur la gâchette. Tremblement sourd. Je fermai doucement la porte derrière moi.
- Muzelda a écrit:
- À mort les insectes
Hum! Tu es jolie toi. Tu ne penses pas à demain. Tu fais que penser à survivre et te reproduire. C’est étrange ce truc. Oups, voilà que tu viens de perdre un membre. Hé! si je te les enlevais tous. Ouais, voyons voir de quoi tu va avoir l’air… Ouais tu n’ai pas aussi jolie maintenant. Bon assez la torture… Je vais achever tes souffrances. N’ai pas peur, je vais juste de donner un bon coup entre ta tête et ton corps et tu ne sentira plus rien. Voilà, c’est terminé, il me reste plus qu’à me débarrasser des morceaux. | |
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