[Histoire 5] Le guerrier

Commencée par Booly, Neiv, Andie, Voice, Lasriz, Aeris, Pavlova, Mystery

Citation :: J'étais assis, sur le rebord de cette muraille, à contempler le clair de lune. Du haut de cette forteresse, la nuit semblait belle et calme, on se serait cru en paix. L'illusion était parfaite et seule cette lourde armure et ce katana que j'astiquais amoureusement (je sens que les allusions phalliques vont pleuvoir, non mais dites donc, c'est une histoire de guerre médiévalo-héroïc fantasy, pas un film de cul!). C'était un peu normal, dans ce contexte incessant de bataille. Ce katana était la seule chose qu'il me restait de la bataille des 2 vallées d'Özgüran. J'étais le seul survivant de cette horrible boucherie, tous mes amis, mes supérieurs et mon commandant d'unité étaient morts ou portés disparus, j'étais le seul à en être revenu, portant cette mystérieuse arme qui m'avait apparemment protégé. Elle était à la fois brillante et noire comme la nuit, puis couverte de caractères incompréhensibles gravés à l'acide dedans. Elle était d'une splendeur morbide, mais c'était la seule chose qui arrivait encore à m'empêcher de devenir fou... j'étais devenu un guerrier, pas par choix, mais parce que ma destinée en avait décidé ainsi. J'étais fils de simples travailleurs et je coulais une vie paisible, j'avais une petite amie, mais du jour au lendemain, la guerre éclata, puis mon village fut rasé par une horde d'Orks. Ma famille fut tuée, ma petite amie servit de repas aux Orks (je veux bien qu'on disait qu'elle était bonne dans mon village, mais c'était pas une raison pour la bouffer, les gars!), et j'avais tout perdu. J'avais 2 possibilités pour survivre: devenir un pauvre hermite ou devenir un guerrier. Je savais que les combattants allaient être très demandés et que les hermites serviraient sans doute de repas du soir à une créature sauvage affamée. Je fis mon choix, je devins guerrier, pas parce que la perspective de me faire manger ne m'enthousiasmait guère, mais bien parce que j'étais d'un naturel rancunier (vous le seriez pas, vous, si on mangeait votre amour de votre vie de la life de l'univers de la terre mondiale de l'espace intersidéral qui tue tout espoir de s'en remettre?).
J'en étais à 3 années de guerre incessante. Je n'étais même plus un combattant, j'étais une espèce de sauvage qui ne se bat que parce qu'il n'a que ça pour seule raison de vivre. Un tueur, quoi! Le genre de mec qui vous éventre, vous décapite et vous démembre en 3 mouvements et qui se retrouve couvert de votre sang en ne bronchant même pas.

Un jour; ou plutôt une nuit (ça sonne comme l'aigle noir de Barbara, non?), comme j'étais en ville, je fus attaqué par un ork à qui ma tête ne devait pas revenir. Le monstre faisait pas loin de 3 mètres de haut pour facilement 2 de large et portait une masse d'arme qui pesait sans doute plus lourd que moi en armure avec mon épée et mon repas du soir dans l'estomac. La plupart des gens auraient pris leurs jambes à leur cou, mais moi, je ne voulais pas m'enfuir. Si je devais mourir, peu m'en importait.
Soudain, une femme, belle comme le jour, mais en vachement plus mieux meilleur, se retrouva derrière moi en sortant d'une auberge. Pas de chance pour elle, si je ne faisais rien, l'Ork la boufferait entre 2 tranches de pain. Ça allait pas tarder à chier des bulles. L'ork se vit rapidement tranché en 2 de haut en bas (quand je vous disais que j'étais un sauvage!), le sang jaillissait par dizaines de litres (ça contient au moins 40 litres un ork!), et j'en étais couvert. La demoiselle me fixa de ses grands yeux verts. Elle était belle, habillée avec une robe chinoise rose, de grosses rangers et une veste en jeans fuschia. Elle me regardait en souriant et me dit "Vous... vous faites pleuvoir le sang" avant de s'effondrer, sans doute choquée par ce qu'elle venait de voir. Je la rattrapai dans sa chute et la regardai fixement pendant de longues minutes. Je me disais qu'elle était belle et qu'en d'autres temps, en d'autres circonstances, je l'aurais sans doute aimée, mais j'étais incapable de ça. Qu'allais-je en faire?

J'ai fait ce que mon instinct me dictait. Après l'avoir découpée selon les lignes harmoniques du corps, afin de préserver l'énergie résiduelle de chaque partie (ce qui leur donne meilleur goût), je la fis rôtir et la mangeai. Les enseignements de mon professeur d'acupuncture m'avaient enfin servi à quelque chose. Quant à elle, elle m'aurait aussi bien rendu service. Ici, en cette période, elle aurait été violée et tuée, pas forcément dans cet ordre, par les mêmes orks que j'abattais au fur et à mesure de ma progression vers le sud. Ses chances de survie étaient quasiment nulles, et j'avais faim.

Elle avait dû penser qu'un premier rôle féminin dans une histoire d'héroïc fantasy serait le début d'une carrière longue et fructueuse, mais elle s'était un chouia gourée de série. Quand on traîne ses guêtres dans des épisodes nommés "la ruée vers l'ork", "le hacheur de viande" ou encore "le barbare et les sept nains, pardon six, non quatre, ah ben non y en a plus, il les a tous bouffés", on ne fait pas dans la dentelle, et on va pas perdre son temps à tenter de ramener les mousmés en perdition à leur paternel larmoyant. Bon, pour la forme, si jamais j'avais croisé le géniteur en question, je lui avais gardé un tibia.

Je poursuivis mon chemin après avoir dévalisé l'auberge, où je trouvai des forts appétissants cuissots de chevreuil, mais j'étais déjà plein et je les laissai. Poursuivant mon chemin de mort et de destruction, il était certain que la forteresse ne tarderait pas à tomber sous mes coups; rien ne résistait très longtemps quand j'étais dans le coin. Mais il me fallait trouver un moyen de transport pour franchir la montagne derrière la forteresse... J'avais vu des dessins représentant de drôles de machines volantes en forme de soleil, mais jamais je n'avais eu l'occasion d'en voir une de près...

Je parcourus rapidement le reste du village, à la recherche d'une quelconque information sur ces machines volantes, mais ce fut sans grand succès. Le peu de personnes encore en vie ne semblait guère connaître quoi que ce soit sur le sujet. Je décidai donc de continuer à pieds, jusqu'à ce que je puisse avoir la chance de rencontrer une personne avec un QI s'élevant à plus de 10. Je repris donc ma route, empruntant un sentier ombragé qui passait par une forêt. Jadis, les forêts étaient des endroits dangereux car infestés de bêtes sauvages, mais à présent, c'était le moyen le plus sûr d'échapper aux orks. À l'abri grâce aux arbres, je pouvais avancer en toute tranquillité. Cela faisait près de 3 heures que je marchais dans les bois lorsque mon estomac émit un grondement sonore. À nouveau la faim se faisait ressentir. Je décidai de dévorer sur le champ la prochaine créature que je rencontrerais, quelle qu'elle soit...
Soudain, j'entendis un bruit de feuilles et je me retournais vers le buisson d'où venait ce son. J'étais déjà près à bondir sur la chose qui allait en sortir pour l'engloutir, lorsque je fus projeté en arrière par quelque chose d'extrêmement puissant. Lors de ma chute, ma tête frappa une grosse pierre et je perdis connaissance.

Lorsque j'ouvris les yeux, la première chose qui attira mon regard fut une magnifique jeune femme blonde. Elle me regardait avec un sourire ironique sur les lèvres. Une fois que j'eus complètement récupéré mes esprits, elle s'approcha de moi, le regard provocateur et me dit en riant:
- Les soldats ne sont plus ce qu'ils étaient!
Mon estomac gargouillait en plus en plus, mais cette fille m'intriguait trop pour que je puisse la dévorer l'esprit tranquille. Je décidai de lui demander quelques explications.
- Pourquoi dites-vous cela?
Elle haussa les épaules et d'un regard me fit comprendre qu'elle trouvait ma situation ridicule. C'est vrai que ça ne faisait pas très sérieux pour un barbare tel que moi de m'évanouir suite à l'attaque d'une femme...
- Comme ça, c'est toi qui as bouffé ma soeur comme petit déj'? me dit-elle tout à coup.
Sa façon de parler me donna la chair de poule. C'était une femme magnifique, mais elle n'avait vraiment pas le langage d'une jeune fille bien élevée. Quand à sa soeur, je ne voyais vraiment pas de qui elle pouvait parler... Soudain, je réalisai que cette femme devait être la soeur de la jeune fille que j'avais dévorée quelques heures plus tôt. Finalement, je me dis que j'aurais sans doute dû me retenir et dévorer des cuissots de chevreuils à la place. Comme je ne répondais pas, la fille se mit à rire bruyamment.
- Hé! Fais pas cette tête, t'as bien fait, depuis le temps que je rêvais de la voir disparaître! Je t'ai suivi pour te remercier. T'es un mec bien, tout à fait mon genre, ça te dirait qu'on fasse un bout de chemin ensemble?

J'étais encore sous le choc. Moi, barbare sanguinaire sans peur et sans reproche, j'étais incapable de répliquer. Je ne m'étais jamais trouvé dans une telle situation. J'avais massacré des armées à moi seul et j'étais incapable d'articuler une phrase en face de cette fille étrange. De plus, elle avait réussi à me mettre au tapis d'un seul coup, alors que personne sur cette terre n'était capable de me vaincre. J'étais perdu dans mes raisonnements compliqués lorsque sa voix me tira de mes songes.
- Bon, puisque que tu dis rien, je fais comme si t'avais accepté. Au fait, moi c'est Hoela...

Et sans un mot de plus, nous reprîmes notre route... Nous marchions tranquillement côte à côte, moi un peu en retrait derrière elle. Il commençait déjà à faire sombre dans la forêt humide. C'était l'heure du crépuscule qui sonnait. L'heure où une ombre n'en était pas une, où un bruit sourd était la douce brise du vent et où les esprits noirs se réveillaient pour assouvir leur désir de se faire plaisir. Les branches des arbres semblaient vouloir nous attraper au passage. Les oiseaux allaient s'abriter pour la nuit. Durant quelques minutes, tout serait silencieux. Le silence terrible où chaque être vivant devient une proie facile pour des griffes meurtrières. Quelque chose sembla me frôler l'épine dorsale. Mes yeux se dirigèrent lentement vers le sentier derrière moi, il n'y avait rien à l'horizon. Je haussai les sourcils, puis jeta un coup d'oeil suspect vers Hoela. Elle avait vraisemblablement l'air de ne pas être effrayée par ce qui nous entourait. Je trouvais cela étrange. Une jeune femme ne pouvait pas ne pas être apeurée dans un monde aussi mauvais que celui dans lequel ils vivaient. Je la fixai un long moment avant de me rendre compte que nous nous étions arrêtés. Comment avais-je pu ne pas m'apercevoir que j'avais cessé de marcher? Tout était trop étrange... la situation l'était... cette fille l'était... mon comportement l'était aussi. Je ne comprenais plus rien, car rien de semblable ne m'était arrivé dans toute mon existence.

Hoela se tourna la tête vers moi et sourit. Son sourire était mignon, mais il avait l'air démoniaque dans un sens. Je me méfiais d'elle. Comment avait-elle pu me propulser dans les airs tout à l'heure? Elle semblait être frêle et ne pas avoir la force de me soulever. Il y avait quelque chose qui clochait avec elle, j'en étais certain.
- Voilà, on est arrivés, chuchota Hoela en s'approchant doucement de moi.
Elle avait une voix surnaturelle, presque inaudible. J'aurais cru entendre parler un fantôme. Elle posa sa main sur ma joue et à ce moment même, je frémis. Qu'arrivait-il avec moi? Un simple geste me rendait complètement vulnérable... c'était ridicule! Il fallait que je me raffermisse.
- Voyons, tu ne dis plus rien? continua Hoela. As-tu perdu ta langue? Je suppose que tu l'as mangé tellement que tu avais faim!

Elle partit à rire sourdement. Je la regardai et ouvrit la bouche pour répliquer, mais je ne savais pas quoi dire. J'avais l'impression d'être complètement muet... Je m'en voulais d'être aussi idiot en ce moment, mais je ne pouvais pas y faire grand-chose à part essayer de me sortir de l'embarras. Je toussai pour éclaircir ma voix et lança un regard fixe dans les yeux de la blondinette.
- Je n'ai rien à dire, dis-je gravement. Mais, dis-moi, pourquoi tu t'es arrêtée de marcher?
- Nous sommes arrivés.
- Arrivés où?
- Ici.
- Oui, mais pourquoi ici est notre arrivée?
- Tu le sais, voyons.
- Hoela... je ne sais rien du tout.
Je commençais à me demander sérieusement ce qu'elle me disait. J'étais même là à me demander si je n'étais pas en train de délirer ou encore de rêver. Je la fixais encore, immobile... et elle me souriait encore, sourire rendu à présent malicieux.
- Nesiel, regarde par là, m'ordonna-t-elle en pointant un coin de la forêt.
Je suivis ce qu'elle pointait, puis aperçus un énorme ballon qui flottait dans les airs.
- C'est une mongolfière, ajouta Hoela. On pourra traverser la montagne avec elle.

Je n'en revenais pas... Comment savait-elle que je voulais traverser la montagne et que je cherchais une machine volante? Lui avais-je dit? C'était impossible. Je ne lui avais presque rien dit. Mais, le plus effrayant... ce qui me donnait des crampes dans l'estomac... comment savait-elle mon nom? Je ne l'avais pas dit depuis des siècles à quiconque. Personne ne pouvait le savoir... tout le monde qui me connaissait était maintenant mort. Je ne savais plus du tout ce qui se passait. Qui était cette fille mystérieuse qui venait d'entrer dans ma vie?

Hoela s’accroupit soudain et m’attira au sol. Elle bâillonna ma bouche avec sa main et me fit comprendre qu’il fallait que je me taise. En effet, une bande d’orks, trois ou quatre passaient à une dizaine de mètres de nous à la lisière de la forêt. J’aurais pu tous les tuer en deux minutes et sachant qu’elle m’avait mis à terre, elle en aurait fait autant en une. Mais nous attendîmes qu’ils passent et ensuite nous nous approchâmes de la prairie où se trouvait la mongolfière. Devant elle, une bande d’orks patrouillaient. Avec eux se trouvaient des groelins, sortes de petits hommes hauts de 50 cm dotés d’un système d’attaque imparable pour le commun des mortels. Ils projètent sur leurs ennemis une substance acide qui les transperce de part en part en dix secondes.

Citation :: Hoela me dit à l’oreille : «Occupe-toi des orks, je prends les nains.», puis plus rapide qu’un éclair, elle jaillit de la forêt pendant que sans réfléchir je me lançai sur la horde d’orks. Je les exterminai en une poignée de secondes, mon katana alla se planter dans la tête du dernier quand Hoela me tapa sur l’épaule en me disant «Tu en mets du temps…». En effet, les groelins étaient tous en charpies au sol et formaient une marre immonde de sang et d’acide qui attaquait déjà leurs carcasses. Elle me fit signe en direction de la machine volante et nous montèrent à l’intérieur. Elle coupa les amarres alors que je tentais de m’accrocher à ce que je trouvais pour ne pas tomber et me fracasser le crâne sur le sol. Nous prîmes de l’altitude; Hoela aux commandes, nous nous dirigions déjà vers le sud. Le ciel était rouge et la nuit tombait déjà. Je tombais de sommeil et m’endormis rapidement le ventre vide. Pourquoi ne pas avoir mangé un ork ou deux avant notre départ?

Après quelques heures de sommeil agité, je fis un rêve étrange. J'étais debout sur une surface gluante et collante. Sa couleur semblait être d'un noir lugubre, mais en même temps, elle tournait vers le rouge vin ou plutôt vers le bourgogne. J'aurais cru voir du sang... mais ce n'était pas le cas. J'étais certain que ce liquide qui n'en était plus vraiment un maintenant était autre chose, mais je n'aurais pas su dire ce que c'était en réalité. Trop difficile à percevoir dans cette obscurité intense régnant autour de moi. À quelques mètres de moi se trouvait un tigre blanc et cela me laissait indifférent. Il me fixait, les yeux mesquins. Si j'avais été devant lui pour de vrai, j'aurais sûrement eu peur tellement il était gigantesque et qu'il avait l'air de vouloir me manger en un morceau. Par contre, toute la mise en scène de cet animal me faisait comprendre qu'il ne fallait jamais se fier aux apparences. Ce tigre n'en était pas un. Il se cachait en fait sous une autre forme. Et oui, il ne fallait pas que je crois tout cela. Il fallait que je vois derrière cette armure et que je découvre ce qu'elle renfermait. Quand je me réveillai, je compris que ce rêve avait un lien direct avec Hoela. Oui, il fallait que je découvre des choses sur elle... Peut-être que ma vie en dépendait... ou peut-être allait-elle changer ma vie? Je n'en savais rien, mais je devais savoir.

Après quelques heures, nous nous arrêtèrent dans la Forêt de sang. On l'appelait ainsi, car tout à l'intérieur était sombre, les arbres, les animaux... et elle était remplir de marécages de couleur de sang et que juste y toucher, cela annonçait la mort...
- Il va falloir faire attention ici si vous ne voulez pas mourir, mentionna Hoela.
Cette remarque m'irrita beaucoup, mais comme toujours je n'étais pas capable de répondre.
- Allons, vous venez? ajouta-t-elle.

Je commençais à me dire que j'aurais dû lui répondre non. Et puis qui était-elle vraiment? Je ne savais pas pourquoi, mais en sa présence j'avais le sentiment que je l'avais déjà vue, il y a très longtemps, mais la mémoire de ma vie d'antan n'existait plus... Je devrais me souvenir si je voulais savoir qui elle était vraiment.

J'entendis des bruits inquiétants, mais je n'avais pas peur. Cela faisait partie de ma vie quotidienne et ce n'était pas des bruits qui allaient m'apeurer. Non, ce n'était pas cela... j'avais vécu bien pire. Pire que vous ne pourriez jamais l'imaginer. Et pourtant, j'étais effrayé. Je ne comprenais pas de où sortait ce sentiment sous lequel j'avais si souvent été sous l'emprise dans le passé... et dont je n'avais pas subi la pression depuis des siècles selon mon souvenir. Je marchais un peu derrière Hoela en faisant bien attention de ne pas noyer mes pieds dans l'eau rouge des marécages sombres. J'entendais à peine les oiseaux... mais y avait-il réellement des oiseaux dans cette forêt? Je ne croyais pas. Il était impossible qu'il y ait quelconque vie joviale dans cet endroit. Des serpents, c'était possible. Des araignées aussi. Des bêtes féroces dont on ne connaissait même pas les noms non plus. Des esprits malsains qui voulaient nous posséder peut-être également. Je laissais cours libre à mon imagination... et je me sentis soudain fébrile, vulnérable. Que se passait-il donc avec moi? Je n'étais pas dans mon état normal, loin de là. Mon regard se posa de nouveau sur Hoela. Peut-être possédait-elle un pouvoir invincible... Elle n'était peut-être pas entrée dans ma vie par hasard. Les hasards n'existent pas. Il fallait que je comprenne ce qui se passait. Elle m'enlevait peut-être toute mon énergie et m'amenait peut-être dans un piège sordide. Elle était peut-être de paire avec mes propres ennemis. Je n'y croyais pas, mais c'était une explication possible... bien possible.

Lorsque nous arrivâmes à la lisière de la forêt, nous vîmes quelque chose qu'on n'avait pas vu depuis longtemps: in village. Lorsque je proposai à Hoela d'aller se restaurer et se reposer en ville, elle me répondit:
- Vas-y toi! Moi, je reste là.
Je trouvais ça bien bizarre parce qu'elle n'avait rien avaler depuis deux jours...
- Veux-tu que je te ramène de la nourriture? lui demandai-je.
- Non ça va, je me débrouillerai bien. Depuis le temps que je vis dans la forêt, je sais comment trouver de la nourriture sans avoir à tuer!
Son ton ironique me fit mal. Pourquoi ces remarques me blessaient-elle alors que j'étais insensible à tout depuis des années? Je me dirigeai vers l'auberge en ville... Cette fois-ci, je décidai de ne pas dévaliser, d'être un client «normal». Pourquoi? Je ne savais pas. Ça devait être Hoela qui me rendait fou. Mais bon... cette nana m'intriguait fortement, il fallait que j'en sache plus, et pour ça, pas d'autre choix que de continuer l'aventure!

J'entre donc, seul dans ce petit patelin, mystérieusement vide, et etonnamment silencieux, je n'ose me retourner de peur de voir Hoela avec un de ces foutus sourires mystiques, et je n'ose pas regarder trop en avant, m'attendant au pire... Evidemment, a force de pas regarder ou on marche, on finit par courir aux emmerdes, et pas d'chance, dans mon cas, les emmerdes faisaient 3 fois ma taille de haut, puaient la bière et la pisse, étaient tatouées de signes tribaux en sang d'ork de la tête aux pieds et s'appellaient Norok le barbare!

Ce gars était une légende dans la région, il avait liquidé une armée d'Orks de la tribu des Grk'hmrk'h (cherchez pas, c'est du langage Ork, c'est imprononcable!), l'une des forces d'élite du monde du chaos, et il l'avait fait a mains nues...

-Heu, salut, Norok! ça gaze?
(bonne idée de la jouer cool, là!)
-KESSTUVEUX, L'MINUS!
(mauvaise idée, finalement!)
-Bah heu rien, mon gros, j'me disais seulement que c'était fort calme par ici...
-OUAIS! ET CA VA ÊTRE PLUS CALME DANS 10 SECONDES ENCORE!
(oups! moi, et mes foutues idées a la con! encore de la bagarre!)

Sa hache tombe et s'enfonce dans le pavement sous moi, le saut était juste, mais il avait prévu le coup, me voilà délicatement carressé par une droite monumentale dans le bide, qui m'envoie valser dans un mur qui s'effondre allègrement sur moi! Ca s'annonce mal...le voilà qui court vers moi, je lutte pour rester conscient, mais ça devient de plus en plus dur, je me relève, portant la main a mon katana, tandis que la hache de Norok se fait de plus en plus proche, il s'apprête a me décapiter, pas le choix, il faut sortir mon arme pour parer le coup

<schling> mon katana noir est de sortie aujourd'hui, va y avoir de la casse, et a mon avis, pas que de mon côté!

Le choc des armes qui se percutent secoue tout le village, l'onde de choc autour de nous se matérialise, soulevant un anneau de poussière (z'auraient pu faire le ménage dans c'trou perdu, m'enfin quoi! c'est quoi c'travail?!), je n'attends pas plus longtemps, j'entame un saut pour lui mettre mon pied dans les dents, amuse-gueule pointure 43. Surprise, mon coup passe comme une lettre a la poste, et le gros couick s'en va valdinguer dans la baraque d'en face, défonçant complètement la facade ("entreprises de démolition Norok, bonjour!?" s'écrie la standardiste).
Je crois que je n'ai réussi qu'à l'énerver un peu plus, là, il a pas l'air bien content, bon, on va pas se retenir, ça m'ferait mal de botter le cul d'une légende comme lui, mais quand il faut, il faut!

je prends appui sur le mur, je saute sur le toit de la maison d'en face, pour prendre appui pour faire une attaque verticale vertigineuse (j'ose pas r'garder, c'est trop haut! TA TRONCHE ET SAUTE!), la lame en avant, pour un coup vertical, qu'il pare avec la garde de sa hache, décidément sa réputation n'est pas usurpée! L'impact me renvoie dans un grand fracas a mon point de départ, ça en espérant atterir sur mes pieds...je profite du fait d'être en vol pour cogiter un peu... les barbares sont incapables de contrer la magie, ils ne la maitrisent pas, si mes souvenirs sont exacts... et j'ai un joli pendentif magique feu qui fonctionne dans les deux sens autour du cou, là, pour une fois, il ne servira pas au sens défense, mais au sens attaque, j'espère que je ne frapperai pas trop fort avec ça...

Je me calme, me focalise, tout se ralentit autour de moi, le pendentif se met a luire rouge, puis jaune, je sens ma colère et ma sauvagerie se focaliser en un point bien précis, et mon katana y va de sa petite contribution en énergie obscure... je réouvre mes yeux, qui se portent sur le barbare, au regard surpris (vous ne le seriez pas, vous, si un gars s'arrêtait au vol, les bras en croix, avec un katana entouré d'electricité et un pendentif qui brille d'une lueur sombre? j'me disais aussi!), et j'entame une incantation à laquelle je ne comprends rien et qui sort de façon automatique...

Le barbare commence a tituber, puis de la fumée commence a sortir de sa bouche, de son nez, puis il commence a hurler, et là, le voilà instantanément transformé en torche vivante... le voilà en train d'avancer, enveloppé par des flammes violentes, boutant le feu a tout ce qui l'entoure au passage, faisant même fondre les pavés... j'crois que j'y ai été un peu fort, là...au bout d'une petite minute de ce traitement, il ne reste plus grand chose de notre barbare, toujours debout, toujours aussi gras et puant, mais là, l'odeur se rapproche plus du beurre brulé... et soudain, un grand "splotch" projette des litres de sang noirci et bouillonnant et de la chair enflammée a plusieurs mètres alentours, déclenchant des incendies dans les maisons environnantes, ou ce qu'il en reste, avant que le squelette parfaitement nettoyé et fumant du barbare ne tombe a genoux, puis finit par se briser comme du crystal...

Les légendes, c'est vraiment plus s'ke c'était, mais évidemment, personne ne me croira si je le leur raconte! et puis, bonjour le calme, la discrétion et la normalité, je suis en lévitation a plusieurs mètres du sol, ruissellant de sang et de sueur, et je viens de vaporiser un barbare!

Je redescends vers le sol, en douceur, je pose un pied, puis l'autre, et là, mes jambes ne me soutiennent plus, je tombe a genoux avant de définitivement m'effondrer sur le sol, ma dernière vision lorsque je sombre dans le noir absolu de l'inconscience, c'est un petit bout de chair de Norok qui continue de bruler a quelques centimètres de mon visage, et j'entends les pas de quelqu'un qui se rapproche, mais je n'ai plus la force de regarder de qui il s'agit...
J'entend des bribes de discussion... Deux voix qui se chamaillent... Non qui s'engeulent.
"Vous auriez pus lui donner un coup de main!" s'exclama une voix qui m'était inconu
"Toi aussi j'te signal!" répondit immédiatement la voix que je reconnu comme celle de Hoela
Pourquoi le fille doivent toujours se répondre en s'engeulant!
"Je vous rappelle que le village à du être protéger. Et habituellement ce ne sont pas les gens comme moi qui doivent faire ce boulot!" reprit la première voix!
"Je ne peux pas t'expliquer maintenant pourquoi je suis parti mais fait moi confiance." lui répondit la voix impatiente de Hoela
Je clignais rapidement des yeux. L'image que j'apperçu alors était terriblement flou!
"Il se réveille!"
"Enfin... je le croyais beaucoup plus solide!" répondit Hoela de plus en plus impatiente
"Tu n'y connais rien en magie... Le sortilège qu'il à jeter était d'un niveau extrêment élever. Il n'est sans doute plus habitué. Probablement qu'il ne le savais même pas qu'il était capable de jeter un telle sortilège de destruction!"
"Et puis?"
"Je m'en vais!"
"Déjà!"
Hoela se mis à rire tandis que je retrouvais peu à peu ma vue... mais la personne à ma gauche poussa un soupir et s'en alla rapidement. Je clignais de nouveau des yeux et je vis Hoela parfaitement cette fois.
"Alors fénéant... on fait la grasse matinée! Faut poursuivre la route!"
"Qui s'était?" lui demandais-je débousollé regardant tout autour de moi, essayant de me souvenir pourquoi j'étais la!
"Elle?" elle pointait la porte "Elle est juste arriver au moment où tu t'es écrouler dans le village."
"Qui s'est?"
"Quelqu'un de pas vraiment important?" Hoela eut un sourire "Mais interdiction de la dévorer!"

Je la regardai de façon bien étrange; j'étais tout à fait stupéfait face aux changements d'attitude radicaux de cette fille. Parfois, elle semblait tout à fait charmante et à d'autres occasions, elle me faisait penser à la pire tueuse de la région. Peut-être détenait-elle plusieurs personnalités en réalité... ou encore qu'elle était l'espionne en herbe de mes ennemis. Je ne savais plus penser (et bon, penser avec un mal de crâne, c'était pas la meilleure idée en ce moment...).

- Tu te lèves, dis? recommença Hoela en haussant un sourcil. Ou, peut-être que tu préfères rester ici toute la journée, dans la merde de barbare!?
Je trouvais son ton ironique un peu moins attendrissant que ses jolies phrases mignonnes où elle me donnait le goût de l'écouter. Malgré mon mal de tête, j'avais envie de lui sauter dessus et de lui lancer des éclairs en plein visage. Que ça aurait été dommage d'enlaidir son joli petit minois hein... (moi aussi, je pouvais être ironique quand je le voulais bien...)
- Allez, Nesiel, insista Hoela. Il faut que l'on parte. Nous ne serons jamais arrivés à temps sinon!
Je me levai, puis la suivit sans trop de temps, mais en marchant à la vitesse d'une tortue. Je n'avais aucune envie de me presser. Elle ne pouvait pas savoir où je me dirigeais... ou enfin, j'espérais qu'elle ne savait pas tout. Déjà qu'elle avait su mon nom sans que je lui dise...

- Cette personne sans importance, dis-je. Est-ce que je peux la rencontrer?
- Pourquoi?
- A-t-on besoin de justifier chacune de nos envies?
- Avec moi, si.
- Ça m'intéresse, c'est tout.
- Tu n'as pas le temps pour cela...
- Mais qu'en sais-tu de mon temps, toi, à la fin!?
J'étais en train de perdre la patience... elle en avait assez de vouloir "contrôler" mon existence? C'est de mes affaires si je veux voir cette foutue fille, non mais hein! J'ai toujours vécu sans qu'on me dicte quoi faire, non mais!!!

Citation :: Hoela passa derrière moi et me poussa.
"Si ont se dépêche pas ont va manquer le bâteau!"
"Quel bateau?" dis-je en me retournant "Hors de question que je mette ne serais-ce qu'une seule orteille a bord d'un truc qui vogue sur l'eau!"
"Allez t'es un guerrier non?"
"Et qu'est-ce que j'irais foutre sur ton bateau?"
"Bah euh... c'est que euhh!"
J'eut un sourrire de satisfaction... enfin elle ne savait plus quoi répondre!
Je retournais vers le village tranquillement.
"Tu penses vraiment poursuivre ta vie à errer à travers ce monde en torturant et tuant tout ce que tu rencontre?"
"Hoela... tu ne connais..."
"Mais j'ai rien dis moi!"
"Suit Hoela... bien qu'elle soit plus sauvage que toi vous finirez par découvrir ce pourquoi vous êtes sur cette terre."
C'est la que je l'apperçu... dans l'ombre. Dès que j'avançais d'un pas elle s'éloignais d'une dizainne.
"Qui es-tu?"lui hurlais-je
"Quelqu'un qui n'a aucunement besoin d'être connu. Adieu!"
L'ombre disparu derrière des arbres.
"C'était cette fille n'est pas? L'ombre qui vient de parler, c'était la fille de tout à l'heure!"
"Qui? Quoi? Mais de quoi tu parles mec?"
Je regardais de nouveau les arbres... mais qu'est-ce qui se passe dans ce foutu monde!
"Alors Hoela... quand est-ce que je vais pouvoir rencontrer cette fille alors?"
"Ont a pas le temps maintenant!"
Hoela s'en alla à grende enjambée.
"Reste ici si sa te chante moi je n'ai pas de temps à perdre!"
Quelque chose me disait que je regretterais la décision que j'allais prendre peu importe le choix que je prendrais.
"Allez... attend moi! J'arrive!"
Je jettais un dernier regard au village... je cru apperçevoire une ombre par une fenêtre... mais plus le temps de vérifier je devais suivre Hoela...
Je détournai donc malgré moi mon regard du village, puis rejoignit Hoela. Elle avait cessé de courir... comme si elle était satisfaite que j'aie enfin décidé de la suivre. Cela me mit dans un état de malaise assez profond; j'avais tout à fait l'impression de me faire manipuler... et je n'y comprenais rien. C'était quoi ce délire? Je m'arrêtai de marcher et Hoela en fit de même quelques secondes après moi.

- Qu'est-ce que tu fabriques? me dit-elle, tannée.
- Qui es-tu? Que sais-tu de moi? C'est quoi ce cirque?
- Je suis Hoela et c'est tout ce que tu dois savoir de moi. Il n'y a rien de plus à savoir.
- Non! J'en ai assez! Je veux savoir. Je ne bouge plus tant que tu ne me dis pas tout!
- Ah... du calme, Nesiel...
- Et puis, comment sais-tu mon nom!?

Hoela me fixa un moment d'une façon tout à fait déplaisante. Elle semblait extrêmement fâchée, choquée... ses yeux étaient noirs comme l'enfer (épeurant!). Je ne me laissai pas toucher par ses provocations et soutenai son regard...

- Tu te tais, Nesiel... et tu me suis!
- Arrête tout ce cinéma, miss. J'en ai marre que tu t'appropries de mon existence comme ça. J'ai le droit de faire ce que je veux... et te suivre, je suis pas du tout obligé!
- C'est comme tu voudras... mais tu viendras au bâteau, que tu sois concentant ou pas...
- Tu rêves...

Je la fusillai du regard et fit demi-tour. Cela ne faisait pas 1 minute que je marchais de nouveau vers le village que le vent se leva, que les branches essayaient tant bien de mal de rester connectés à leur arbre... et que le ciel devint noir comme l'ébène... J'arrêtai de marcher, puis me tournai vers Hoela. Elle était à 10 pieds (3 mètres à peu près) du sol, flottant comme un papillon dans les airs. Le vent lui soulevait les cheveux et son corps était placé en forme de croix. J'en étais bouche bée...

Je voulais à tout prix me sauver.

...me sauver? mais qu'étais-je donc devenu, me voilà en train de crever de peur devant une nana, alors que j'avais transformé un barbare en puzzle quelques heures auparavant?

"OK, machin, déja, mon nom c'est Neziel, peut être, mais j'ai une sainte horreur des gens qui m'appellent par mon nom de famille, mon prénom, c'est Shin'Räi, et puis, si tu tiens tellement a me péter la tronche...VAS-Y TU VAS ÊTRE RECUE!" m'écriai-je donc en dégainant le katana noir que j'avais toujours avec moi, en me disant que si elle avait vraiment besoin de moi, elle n'irait pas plus loin, et que sinon, il allait y avoir une baston comme on n'en voit que dans les jeux vidéos et les manga!

"Toujours aussi imbu de toi, Neziel, ou plutot devrais-je dire Shin'Räi Kurutetzu!"
:eek "QUOI? REDESCENDS DONC DE TON PERCHOIR AERODYNAMIQUE, OU TU PREFERES PEUT-ÊTRE QUE JE VIENNE TE RECHERCHER PAR LA PEAU DU CUL...morveuse!"

Je ne sais pas si c'est vraiment une bonne chose que de la voir descendre avec un sourire en coin, mais je sens déja mon épée et mon médaillon qui vibrent a l'unisson, la dernière fois que c'est arrivé, ça a fini par une sieste de plusieurs heures pour moi, et une autre, plus radicale, pour mon adversaire...

"Et d'où tiens-tu ce nom, machin?! c'est qui ce Kuku t'es d'ssus?"
"Kurutetzu, abruti! c'est ton vrai nom, tu es descendant d'un clan de guerriers légendaires, et tu as mysterieusement disparu quand tu étais tout petit, je suis là pour te récupérer et faire de toi l'homme que tu aurais du devenir originellement...un seigneur de guerre!"

Eh ben voyons, et après ça, quoi, l'autre fantome va redébarquer en me disant d'une voix rauque un truc du genre "Je suis ton père, Luke"?

"Et a part toutes ces cornichoncetés, la madame, elle a quelque chose d'intelligent à dire, ou elle tient a se faire latter les dents comme tout le monde?"

A peine ai-je fini de dire ça, qu' Hoela me saute a la gorge avec une expression carnassière, et une masse d'arme dans chaque main, juste pour rire, elle vole a toute vitesse vers moi, j'vais pas avoir le temps de l'éviter, elle va me... ah bah non, elle ne va pas faire quoi que ce soit, finalement, sa course a été arrêtée par la garde de mon katana. Elle est quitte pour une grosse bosse, je la vois continuer sa route, sans doute a cause de l'inertie de mouvement, tandis que ses pieds passent devant, et elle finit par tomber sur son fessier, rebondir, et finir sa course avachie sur son dos dans la poussière...

Mais qu'est-ce que j'ai fait pour mériter une gourgandine pareille dans les pattes, ma parole?!Hoela maugréa quelques mots que je ne distinguai pas à l'oreille, puis releva la tête tout en s'appuyant de peine et de misère sur ses coudes. Elle me regarda, l'air presque satisfaite. Je me demandais sérieusement si elle n'était pas un peu cinglée, cette fille! Je venais de la propulser à des mètres de moi et de faire de son derrière une méga compote fessiale, puis elle semblait contente de cela. Vraiment, je la détestais de plus en plus... mais je ne pouvais pas l'éliminer; ce qu'elle m'avait dit trottait sans cesse dans ma tête... et si c'était vrai?

- Tu me crois maintenant!? me crie-t-elle de là-bas, sourire aux lèvres.
- Si je te crois! Si tu savais à quelle hauteur ce que tu dis me passe par-dessus la tête... J'aurais dû t'éliminer dès que je t'ai vue, comme ta foutue soeur!
- Tu peux encore le faire, Shin'Räi!
- Ne m'appelle pas comme ça, connasse!
- Ta très chère connasse t'a fait reprendre contact avec tes pouvoirs, Nesiel... alors arrête de croire que je ne suis d'aucune utilité, ok!?
- Ouais ouais, c'est ça. Je suis sûr que j'y serais parvenu sans toi. J'ai plus besoin de toi. Je m'en retourne tout seul. J'irai pas à ton bateau... pour aller dans ce monde de seigneur de guerre. Franchement, quelle saloperie que tu me racontes là...
- Tu peux faire cesser ce monde infecte et le ramener à un univers plus paisible.
- Moi seul!? Est-ce que tu me prends pour un con?
- Tu auras ton armée. Tu pourras leur apprendre... Tu as ce pouvoir.
- Hoela, je retourne au village... je dois savoir qui est cette ombre.
- Tu n'as pas à le savoir... elle sera toujours une ombre.
- Bah oui, c'est ça....

Je commençais à être vachement tanné de me faire raconter n'importe quoi. Comme si je pouvais croire de telles absurdités... et quoi encore, c'était un fantôme? Franchement...

- Euh... dit Hoela, soudainement mal à l'aise. C'est Nathalia..."Foutaise!" lui hurlais-je en plein visage... "T'es qu'une salle petite morveuse menteuse!"
"Retourne la-bas et tu ne la reverras même pas!" Elle me regardait avec un sourrire glaciale! "De toute façon nous somme presque arrivée!"
"Ben oui... et pis quoi encore... ont a toujours été arrêter!" J'éclatais de rire "Moi je retourne voire l'ombre et la fille au village!"
"On a fait beaucoup plus de distance que tu semble le croire!"
"Et je devrais te croire morveuse?"
"Sa ne servirait à rien! de retourner si loin. Hoela pourquoi est-ce que vous avez pris autant de temps pour venir jusque ici? Le capitaine à presque lever l'encre tout à l'heure!"
Cette voix m'inquièta...C'était cette femme qui était avec Hoela à mon réveille... Les deux était de nouveau réunis... mais j'avais beau la chercher a travers les arbres je ne l'apercevais pas! Hoela du remarquer que je la cherchais.

"Si tu la trouve prévient nous... elle ne nous seras plus d'aucune utilité!"
répondit Hoela avec sont sourire démoniaque.
"Et si tu touche à un seul de mes cheveux, tu disparaitrais dans un claquement de doigt Hoela"
Elle apparu dans l'ombre de deux arbres... mais je ne pouvais pas encore distiguer sa visage.
"On vous attend dépêchez vous!" nous répondit-elle
Je me remis a avancer et je passa à ses côtés... son parfum était étrangement envoutant et sa voix d'un calme reposant. Tout ce que je vis de son visage ce fut ses yeux... bleu profond. Mais son visage était totalement caché par les ténèbre environnent!
"...Elle frime encore!" Hoela semblait avoir commencer un sujet de discussion qui lui déplaissait au plus haut point.
"Qui sa? Qui frime?" lui répondis-je
"Sélia... qui d'autre!" Hoela semblait légèrement coléreuse et légèrement jalouse.
"C'est la fille du village?" lui dis-je en essayant de la revoire
"Quel perspicacité!" me répondit-elle sarcastique
"T'es jalouse ou quoi?" lui demandais-je amuser.
"MOI JALOUSE!!!!! NON MAIS!" fut sa réponse.
Je fus amusé par sa réaction et j'apperçu enfin celle que je supposais être Sélia. Elle descendit en cale immédiatement puis nous nous embarquâme sur le navire.
"Jalouse... piffff... et puis quoi encore!" répétais sans cesse Hoela.

Mais moi, pourquoi la suivais-je encore? Pourquoi je m'étais laisser mener par elles? Vivement que je me ressaisissent
Elle ruminait... J'en riait... Et plus j'en riait plus elle ruminait. Cela devait faire une semaine que nous étions coincé sur ce rafiot... Et Hoela était encore en colère... mais surtout jalouse. C'était probablement dut au fait que je m'intéressais plus à la personnalité de Sélia que la sienne. Le soleil tomba encore une fois sur un océan calme... mortellement calme.
Hoela se leva et se mis à courrir.
"Si tu ne t'entraîne pas tu va te ramollir!"
"Ah la ferme!"

Elle poussa un genre de grognement avant de poursuivre sa course et disparaitre de l'autre côté du poste. Je regardais en vain dans cette direction, pas pour la plaisir de voire Hoela mais bien pour rire encore un peu de sa jalousie inutile envers Sélia, lorsqu'elle apparut. La première fois en deux semaines que je la voyais sortir. Elle était pâle et semblait fatiguée! Elle alla s'assoir à la poupe du tas de bois qui nous servait de moyen de transport. Elle était si grande. Presque autant que moi... Et ce regard... Comment expliqué tout ce qu'on pouvait penser déchiffrer en rencontrant ses yeux. Tout à coup elle se retourna vers moi. J'eut à peine le temps de détourner mon regard à babord.

"Il n'y a pas qu'avec les yeux que l'on peu regarder! Pourquoi êtes-vous tant intriguer par ce que je suis?"
"Et qu'êtes-vous?"
"À vous de me le dire!"
Cette manière que Sélia avait eu de dire ces mots me frappa en plein coeur, ce qui me troubla considérément puisque je n'avais ressenti ce pincement subtil mais cruel depuis des lustres. «À toi de me le dire»... que devais-je savoir?

Je fixais le reflet de la lune dans l'eau noire, ne sachant que d'autre regarder... ou en fait, n'osant regarder rien d'autre, car j'avais une envie irrésistible de tourner mes yeux vers cette demoiselle aux cheveux d'or. Maintenant que j'avais pu la voir de tout son être, je ne savais dire s'il était bien que je sois à ses côtés. J'ignorais qui elle était, ni même ce que je réprésentais à ses yeux, car oui, peut-être étais-je un seigneur de la guerre pour elle... mais voulais-je l'être?

Citation :: Et elle me prit la main sans m'en demander la permission, mais je ne la repoussai pas. Un sentiment léger me vint donc à l'intérieur de moi, doux et paisible était-il... j'avais l'impression de retomber en enfance. Tout à coup, je me retournai rapidement la tête vers elle, plongeant ainsi mon regard dans le sien. On aurait dit un ange... l'était-elle? Puis je crus y comprendre quelque chose, en me perdant en elle, mais je ne pouvais y croire.

Je lâchai sa main, me levai et la quittai sans dire mot. En marchant vers l'avant du bâteau, croisant quelques marins semblant me connaître depuis toujours, je regardai vers Sélia une dernière fois avant de m'engouffrer dans le navire; elle me regardait, l'air triste... on aurait dit ma femme qui me laissait partir pour une quête inconnue. Ce regard me faisait regretter le passé... et cela, je ne voulais pas y songer. Tout cela était loin derrière moi¸.
"Arrête veux-tu? Tu vas le traumatiser et il ne pourra plus se battre!" Hoela hurlais dans les oreilles de Sélia.
"Je ne suis pas sourde tu sais!"
"Je l'ignore! Tu veux faire quoi... rendre notre meilleur guerrier complètement gaga et incapable de se battre comme un vrai homme!"
Sélia regarda directement dans les yeux de Hoela.
"Sélia, il est notre unique chance de les vaincres!"
"Je sais Hoela... mais il change. Il n'a plus cette rage en lui. Ce désire de vanger celle qu'il a aimer!"
"Parce qu'il est en train de tomber en amour avec une autre peut-être! Ce que tu peux être idiote!"
"Son coeur n'est que guerre et colère. Tomber en amour est bien la dernière chose dont il soit capable pour le moment!"
"Et ce comportement si... bizzare tu l'explique à quoi?"
"Sa rage à grandit en te suivant. mais le combat au village la diminuer. Comme affaibli. On dirait que quelque chose lui pompe son énergie!"
"C'est un faible je l'ai toujours dis... je ne sais pas qui a eu la bonne idée d'aller le chercher mais c'était une perte de temps!"
"Hoela tu n'es qu'une petite sotte! Nesiel est beaucoup plus puissant que toi!"
"Pourtant il a pas réussi à me battre!"
"Et c'est pas toi qui vient à peine de me dire qu'il est notre unique chance de les vaincres. Au fait si je me rappelle il t'a envoyer valser plutôt haut dans les air!"
"C'est que je lui avait laisser une chance! Pour qui me prend tu!"
Elle arborait un sourire triomphant. Sélia se leva décourager et se dirigea vers la cale.
"Hey c'est qu'on s'ostinait... ta pas le droit de partir comme sa!"
"Hoela... je te l'ai expliquer! Quelques chose pompe ses forces."
"Laisse le se débrouiller avec ses problèmes!"
"Il... Il y a quelques chose qui me dis que je dois l'aider!"
"Il va s'en sortir c'est un grand garçon!"
"J'ai un mauvais presentiment Hoela!"
Hoela déglutit... la dernière remarque l'avais laisser bouche bée. J'avais tout observer pendant ce temps. Je ne pouvais me résoudre de quitter la vue de Sélia. Et j'avais bien aimer voire le visage de Hoela bouche bée. Sélia décendit en cale... la porte se referma. Je sorti de ma cachette.
"C'est tellement amusant de te voire comme sa!"
Hoela se retourna...
"Tu espionnes les gens maintenant Nesiel!"
"Mais non...!"
Hoela se pris la tête avec ses deux mains.
"Qu'est-ce qui se passe!"
Ce qu'elle avait le moyen de me faire perdre tout mon fun cette chipie!
"C'est que... vois-tu... La dernière fois que Sélia à eu un "Mauvais presentiment" notre village à été totalement anéhanti, détruit. Presque tout les habitants sont mort.... On m'a nommé à la garde de Sélia..."
"C'est pour sa que tu l'as abandonner pour venir me chercher!"
"Je ne l'ai pas abandonner! Je l'ai caché dans ce village... où elle ta sauver la peau!"
"Pourquoi a-t-elle besoin d'une garde?"
"Parce qu'elle est importante! Si tu penses que nous sommes puissant... détrompe toi... Nous somme que deux petits faiblares au côté de Sélia."
"Et pourquoi a-t-elle besoin d'une garde si elle est si forte?"
Hoela se racla la gorge en levant une main en l'air.
"Lors de la guerre final... La grande prêtresse devras combattre les forces du mal!"
"Ah! Une prêteresse!"
Hoela me regarda étrangement!
"Oublie sa tu veux! Continu ton histoire Hoela!"
"Bref, elle doit survivre jusqu'à ce quel soit rendu à l'endroit où elle devras combattre!"
Elle prit une longue pause.
"Et Alors?"
Elle me regarda d'un air décourager!"Non mais la vois-tu sérieusement combattre un ork? Le corps à corps c'est vraiment pas son truc j'te signale!"
"Je vois mais sa, vraincre des orks, c'est dans nos cordes à nous!"
"Hey bien c'est pour sa que nous sommes aller te chercher!"
"Mais sa me dit pas pourquoi tu semble si décourager! C'est simple pourtant... on bute des orks jusqu'à ce que Sélia puisse combattre ce qui est hors de notre atteinte! Enfin, les forces du mal... ce truc là!"
"Oui mais... elle a un mauvais pressentiment!"
Hoela me regarda et je compris que je ne devais pas rigoler avec ce truc!
"Explique moi exatement ce qui est arriver la dernière fois qu'elle a eut un mauvais pressentiment!"
Hoela ne me répondit pas. Elle s'en alla d'un pas lourd et lent vers
l 'opposé du navire.
"C'est qu'on parlais Hoela! Ta pas le droit de partir comme sa et pas me répondre!"

Je grognais de méchanceté... c'était enrangeant de ne pas savoir!
Je restais seul longuement. Que pouvais-je faire d'autre? Les heures passèrent. Le soleil fit place à la lune et aux étoiles. Je regardais tout autour, les gens travaillais au ralenti. Le someille les gagnait. J'observait les étoiles en pensant a celle que j'avais aimé dans le temps. Celle qui avait changé ma vie. J'entendis une porte s'ouvrire doucement. Je vis Sélia regarder d'un côté puis de l'autre avant de sortir de cale. Dans sa robe couleur de la nuit elle semblait si faible et si malade. Son visage était d'une blancheur fantômatique. Elle marchait en prenant soin de se tenir sur les murs et poteau. Que c'était-il passé? Pourquoi elle a perdu toute son énergie en si peu de temps? Qu'est-ce qu'elle à fait? Ou qu'est-ce que quelqu'un lui a fait?

Comme un aimant attirer par les problèmes de Sélia, Hoela courut jusqu'à elle juste à temps parce qu'elle était sur le point de s'écrouler. Hoela la fit assoir près de la et courut lui chercher une gourde d'eau douce. La respiration de Sélia était haletante. Elle avait peine à bouger. Qu'est-ce qui s'était passé? Lorsque Hoela revient Sélia commença à lui parler... elle parlais rapidement. C'était une autre langue. Une langue douce mais rapide à prononcer... mais surtout totalement incompréhensible pour quelqu'un comme moi.

Tout à coup Hoela tourna sa tête vers moi et s'approcha à grande enjamber.
"Qu'est-ce que j'ai encore fait!"
"Donne moi ce pendantif!"
"T malade! Jamais je ne te donnerais sa!!!"
"S'il-te-plaît... prête nous ton pendantif... je t'en pris!"
Sélia s'était rapprocher doucement! De près son visage était encore plus effrayant. Elle semblait sur le point de mourrir. Je retirais mon pendantif lentement et le déposa doucement dans sa main. Elle s'assoya à côté de moi et ferma les yeux. Ce qui se passa tout à coup me surpris... une immence chaleur me saisit. Je me senti soulever dans les airs loin de tout et de tout le monde. En tournant par contre j'apperçu Sélia. Qu'est-ce qu'elle fabriquait avec mon pendantif, sa je l'ignorais mais pour la première fois depuis la mort de ma bien aimé je me sentait calme et reposer... comme si l'immence poids qui m'écrasait s'était envolé. Sélia leva son regard vers moi...

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